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Quantification par étude de cohorte fermée passive de l’impact des mesures de sécurité sanitaire prescrivant le remplacement, chez les femmes en âge de procréer, des traitements par le valproate par des traitements alternatifs - 07/12/16

Doi : 10.1016/j.respe.2016.10.005 
V. Auvigne a, , L. Léger b, N. Huiban a, J.-Y. Robin a
a OpenHealth Company, Paris, France 
b Ekipaj, Angers, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Objectifs

Commercialisées depuis les années 1960 pour la prise en charge de l’épilepsie et des troubles bipolaires, les spécialités à base de valproate (acide valproïque, Dépakine® et génériques) font l’objet depuis fin 2014 d’une surveillance accrue des autorités sanitaires françaises. Aux effets tératogènes connus, sont venues s’ajouter de nouvelles données confirmant que les enfants exposés in utero présentent un risque accru de troubles neuro-développementaux. En novembre 2015, la Haute Autorité de santé (HAS) et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ont publié la liste des traitements alternatifs au valproate. Dans ce cadre, l’objectif principal de cette étude est de quantifier, dans la population des femmes en âge de procréer traitées par le valproate avant le 12 décembre 2014, son remplacement, après cette date par des traitements alternatifs. Les objectifs secondaires sont d’étudier l’influence de l’âge des patientes sur le taux de remplacement et la fréquence relative des traitements alternatifs.

Méthode

Il s’agit d’une étude de cohorte fermée avec recueil des données passif. La population cible est celle des femmes résidant en France, en âge de procréer en 2014 et traitées par une spécialité contenant de l’acide valproïque. La population éligible est celle des femmes ayant, dans l’observatoire longitudinal des dispensations au moins quatre dispensations d’une spécialité contenant de l’acide valproïque entre le 12 décembre 2013 et le 11 décembre 2014 et ayant entre 15 et 49 ans (inclus) lors d’au moins une de ces dispensations et n’ayant aucune dispensation d’un traitement alternatif sur cette même période. Sont considérés comme traitements alternatifs les traitements de première intention listés dans la fiche mémo HAS/ANSM. La cohorte est constituée de l’ensemble de la population éligible. Le remplacement du traitement est défini comme le fait de recevoir une première dispensation d’un traitement alternatif, sans codispensation d’une spécialité contenant de l’acide valproïque. Les données sont analysées avec un modèle d’analyse de survie par estimateur de Kaplan-Meier.

Résultats

Au total, 2153 patientes (41 ans d’âge médian) sont incluses dans la cohorte. Le nombre moyen de dispensations par patiente pendant l’année d’inclusion est de 7,9. Ces patientes regroupent 47 % des dispensations de valproate. Au 31 janvier 2016, le taux de remplacement des traitements à base de valproate par des traitements alternatifs est de 12 % [IC95 : 10–14]. Ce taux de remplacement est significativement plus élevé dans la classe d’âge 15–35 ans (18 % [IC95 : 14–22]) que dans les classes 35–45 ans (12 % [IC95 : 9–14]) et 45–50 ans (8 % [IC95 : 6–10]). Les traitements alternatifs mis en place sont ciblés de façon équilibrée contre les troubles bipolaires et l’épilepsie (52 % versus 48 %).

Conclusion

Les données seront présentées actualisées à fin avril 2016. La liaison avec l’âge est à mettre en relation avec la fréquence des grossesses dans les différentes classes d’âge, au niveau de la population française. La persistance du remplacement sera à étudier, car la substitution peut être délicate d’un point de vue clinique et la prescription d’un traitement alternatif ne signifie pas forcément que la prescription de valproate est durablement abandonnée.

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Plan


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