Modalités de dépistage de la dénutrition chez les patients âgés : étude auprès de 100 médecins généralistes de l’Eurométropole de Strasbourg - 08/12/16
Screening for malnutrition in elderly people: Study involving 100 general practitioners in the Euro-metropolitan area of Strasbourg
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
La dénutrition est un syndrome fréquent chez les personnes âgées avec un fort impact en termes de morbi-mortalité. Les modalités de dépistage et de prise en charge ont été définies dans les recommandations de la Haute Autorité de santé en 2007 ; le médecin généraliste y tient une place primordiale. Cette étude avait pour objectif d’évaluer les pratiques de dépistage par les médecins généralistes de l’Eurométropole de Strasbourg en Alsace. Une enquête postale avec relance téléphonique a été réalisée auprès de 100 médecins généralistes. Cinquante-quatre pour cent des médecins généralistes réalisent de façon systématique un dépistage de la dénutrition. Le manque de temps est un des principaux facteurs limitant (59 % des médecins interrogés). Les signaux d’alerte d’un risque de dénutrition sont une perte de poids objectivée au cabinet médical (99 % des cas) ou rapportée (90 % des cas) et/ou une baisse de l’indice de masse corporelle (IMC −71 %). Les facteurs de risque de la dénutrition sont, en revanche, moins bien intégrés. Les modalités pratiques du dépistage sont globalement conformes aux recommandations : utilisation des données anthropométriques (IMC calculé par 85 % des praticiens), et biologiques (albumine dosée dans 94 % des cas). L’utilisation de score de dépistage tel le Mini Nutritional Assessment (MNA) est encore peu courante (23 % des médecins interrogés). En conclusion, le dépistage systématique de la dénutrition du sujet âgé est encore insuffisamment réalisé, et mériterait une consultation annuelle dédiée systématique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Malnutrition among the elderly is a syndrome characterized by high prevalence and significant morbidity and mortality. The French National Health Authority (HAS) therefore issued guidelines regarding screening and management strategies in 2007. We believe that general practitioners occupy a key role in this mission. The objective of this study was to determine the modes of screening for malnutrition in the elderly used by general practitioners in the Euro-metropolitan area of Strasbourg in France. The study was conducted using postal mail questionnaires accompanied by a telephone follow-up. In all 100 general practitioners practicing in the Strasbourg Eurometropolis were included in the study, of whom 54% were found to perform systematic screening for malnutrition among their elderly patients. The main barrier to screening reported by general practitioners was the lack of time (59% of respondents). The warning signs for the risk of malnutrition were loss of weight objectified in consultation (99% of respondents) or patient-reported (90%), and/or a decrease in BMI (71%). Malnutrition risk factors were however less well known. Screening methods were generally in accordance with recommendations: use of anthropometric measurements (BMI was calculated by 85% of the practitioners interviewed), and nutritional markers (albumin is tested in 94% of cases). The use of nutritional indexes such as the Mini Nutritional Assessment (MNA) is not currently in common practice (MNA administered by 23% of the practitioners interviewed). To conclude, the systematic screening for malnutrition in the elderly is not optimal and warrants annual medical consultations.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dénutrition protéino-énergétique, Médecine générale, Sujets âgés
Keywords : Malnutrition, General medicine, Elderly people
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