Notre tête, meilleure partie de nous-mêmes que nous montrons à autrui, est un système cognitif et de communications. Dans cet ensemble privilégié et complexe, la face assure la réception des messages du milieu, leur perception et leur transmission au système nerveux central. Elle supporte encore, cette fabuleuse fonction de communication qu'est la phonation. Elle protège les segments ultimes antérieurs des filières digestive et respiratoire.

Aussi, n'est-il pas étonnant que le massif facial humain présente des particularités anatomiques aussi exceptionnelles que son polymorphisme fonctionnel :

- Sur le plan ostéo-architectural. Si l'existence d'un squelette d'origine cartilagineux dans la base du crâne et d'un squelette membraneux superficiel périsensoriel et périencéphalique de protection sont toujours de mise, la classique anatomie descriptive du puzzle osseux céphalique doit faire place à l'ostéo-architectonique en piliers haversiens d'origine manducatrice et biomécanique, qui se met en place au cours de la croissance céphalique (la mandibule dentée venant frapper en marteau l'enclume maxillaire).

- Sur le plan sensitivosensoriel, les terminaisons douloureuses sont denses dans la face et ce, à des fins de protection.

- Sur le plan vasculaire, densité et richesse anastomotique des pédicules artériels et de leurs fibres sympathiques.

- Sur le plan lymphatique, densité du réseau lymphatique superficiel et profond et tout particulièrement au niveau du carrefour aérodigestif (anneau lymphatique de Waldeyer).