Ostéoradionécrose et ostéonécrose des maxillaires aux bisphosphonates - 23/12/16
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Résumé |
Les étiologies des nécroses osseuses des maxillaires peuvent être multiples. L'ostéoradionécrose (ORN) et l'ostéonécrose des maxillaires (ONM) aux bisphosphonates (BP) sont les plus fréquentes. L'ORN est connue depuis presque un siècle. Elle se présente sous forme d'un os « dévitalisé » exposé à travers la peau ou la muqueuse au sein d'un territoire irradié chez un patient traité pour un cancer, avec absence de cicatrisation après une période de plusieurs mois. Elle intéresse plus fréquemment la mandibule que le maxillaire, peut être spontanée, mais survient le plus souvent après un traumatisme (avulsion dentaire). Elle peut évoluer jusqu'à la fracture osseuse. Son incidence a nettement diminué au cours des trente dernières années, essentiellement grâce à la mise en place de mesures préventives (technique d'irradiation, fluorothérapie). La physiopathologie des ORN repose sur des phénomènes d'hypoxie, d'hypocellularité, d'hypovascularisation et de fibroatrophie. La prise en charge est conservatrice pour les stades précoces et beaucoup plus invasive dans les stades avancés. L'ostéonécrose des maxillaires (ONM) en rapport avec un traitement par BP est une entité clinique individualisée beaucoup plus récemment que l'ORN. Les BP sont des molécules prescrites en oncologie et pour certaines pathologies bénignes (ostéoporose, maladie de Paget, etc.). L'ONM est une exposition osseuse localisée dans la région maxillofaciale (os avasculaire, atone, nécrotique), persistant au-delà de 8 semaines après identification et instauration d'un traitement adéquat, chez un patient traité ou ayant été traité par BP et sans antécédent d'irradiation craniofaciale. L'atteinte osseuse est souvent très mal délimitée, contrairement à l'ORN. Il s'agit d'une complication concernant presque exclusivement les patients bénéficiant de BP par voie intraveineuse pour des pathologies malignes. L'incidence des ONM dans ce contexte est de l'ordre de 1 % à 12 %. L'ONM résulte d'une perturbation de l'activité ostéoclastique due à l'imprégnation osseuse par les BP, mais la physiopathologie de la maladie est mal connue. Elle est souvent associée à un geste invasif (avulsion dentaire), sans qu'il soit systématiquement possible de savoir si le geste est la cause de l'ONM ou s'il ne fait que révéler une ONM sous-jacente. Il n'existe pas de consensus quant à la prise en charge qui est plus ou moins invasive selon les stades et les auteurs. En l'absence de traitement curatif probant de l'ONM, les efforts doivent être orientés sur la prévention.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Ostéoradionécrose, Irradiation cervicofaciale, Fluorothérapie, Ostéonécrose aux bisphosphonates, Mise en état buccodentaire, Hygiène buccodentaire
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