S'abonner

Language, self-referencing and bioethics: Can law mediate between evolution and religion? - 03/01/17

Doi : 10.1016/j.jemep.2016.10.013 
J.C. Smith a,  : Professor Emeritus, D.N. Weisstub b : Philippe-Pinel Professor of Legal Psychiatry and Biomedical Ethics
a Allard School of Law, The University of British Columbia, Canada 
b University of Montréal, Montréal, Canada 

Corresponding author.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 12
Iconographies 3
Vidéos 0
Autres 0

Summary

In the field of bioethics, religious and scientific perspectives generally are in agreement on moral questions such as the value of life. But a profound gulf emerges when it comes to issues related to procreation and death. This paper attempts to analyze the basic assumptions and presuppositions that underlie the bioethical debates surrounding abortion, embryo experimentation and assisted dying. Theistic perspectives are likely to accept the evolution of the physical body, but assert that the uniqueness of human language and the differences between the Homo sapien mind and that of all other animals are not the product of Darwinian selection, but rather the consequence of an ontological lacuna marked by divine intervention. This squarely places the debate about personhood between evolutionary continuity and the creation of an immortal soul connected to the presence of a Deity. The blunt confrontation between these two universes has produced an intractable duality of solitudes in the world of bioethics. It is now widely accepted that animals are conscious, in that they do experience the qualia of sensations such as colour, sound, smell, and pain. They express emotions of fear, anger, affection and grief. It is acknowledged that animal intelligence is manifested in responses to environmental needs, and that their mental processes indicate a sense of selfhood. What then distinguishes the human mind is its unique capacity for self-reflection and meta-consciousness, or consciousness of consciousness, which together form the basis of “personhood”. The capacity for self-reflection is a necessary condition for human language. Unlike animal communication, speech presupposes the subjectivity of dialogue as in “I” and “you”. No human language omits a sign of the self. Historically, the law has formed the focal point in the bioethics divide in contest between prohibition and regulation, versus liberty and free choice. Since individual agency is the foundation of the rule of law, restrictions on choice must be justified in terms of the limitations of rights. Officially, therefore, religious doctrines such as the belief in an immortal soul are kept aside in our secular courts of law, thereby underlining our commitment to the separation of church and state. We often find, nevertheless, that there are discrete attributions through Charters of Rights and Constitutions, to the Deity as the governing force behind the legal system. Almost in all cases, the insertions of religious belief into our Western legal systems are reformulated within the discourse of legal rights. The acute challenges between religious and non religious positions in bioethics normally appear when the “religionists” superimpose their will on the “secularists” about matters that invite prohibition and sanctions. These claims according to religious belief bring passionate debate into the public forum. The conundrums that emerge when we try to use bioethics as a basis for decision making, either in the legislature, in the courts, or indeed within clinical settings, are connected to the fact that in our society, there is a no man's land where agnostic belief systems continue to confuse rather than clarify the presuppositions behind the decisions we make. Because of this, the rule of law remains in a frustrated position. To support the rule of law, we suggest that there is no better principle than that of human dignity and respect for individual right of action to contain a tendency of religion or ideology to compromise the individual “right to choose”.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Résumé

Dans le champ de la bioéthique, les perspectives religieuses et scientifiques s’accordent généralement sur beaucoup de questions morales telles que la valeur de la vie. Mais le fossé se creuse lorsqu’on aborde les questions liées à la procréation et à la mort. Cet article tente d’analyser les hypothèses de base et les présupposés qui sous-tendent les débats bioéthiques autour de l’avortement, de l’expérimentation sur l’embryon et de la mort assistée. Les perspectives théistes, même si elles acceptent l’évolution du corps physique, affirment que l’unicité du langage humain et les différences entre l’esprit de l’Homo sapiens et celui des autres animaux n’est pas le produit de la sélection darwinienne, mais bien la conséquence d’une lacune ontologique marquée par une intervention divine. Le débat sur ce qu’est l’individualité oppose ainsi catégoriquement le point de vue évolutionniste (l’individualité apparaît au cours du processus continu de l’évolution du vivant) aux tenants de la création d’une âme immortelle par une déité. La confrontation brutale entre ces deux conceptions a divisé le monde de la bioéthique en deux groupes inconciliables. Il est largement admis aujourd’hui que les animaux sont conscients, en ce qu’ils font l’expérience des qualia de sensations comme la couleur, le son, l’odeur et la douleur. Ils expriment des émotions de peur, de colère, d’affection et de peine. On reconnaît que l’intelligence animale se manifeste dans les réponses aux pressions du milieu et que les processus mentaux des animaux indiquent un sens de l’individualité. Ce qui distingue l’esprit humain c’est sa capacité unique de réflexivité, de méta-conscience ou conscience de sa conscience, tout ce qui forme la base de l’individualité. La capacité de réflexivité est une condition nécessaire du langage humain. À la différence de la communication animale, la parole présuppose la subjectivité du dialogue en « je » et « tu ». Il n’y a pas de langage humain qui ne désigne le moi. Historiquement, la loi a situé le point critique où la bioéthique met en concurrence prohibition et régulation avec liberté et libre choix. Et comme la capacité individuelle d“agir est le fondement de la règle de droit, des restrictions de choix doivent être justifiées en termes de limitations des droits. Officiellement, cependant, des doctrines religieuses, comme la croyance en une âme immortelle, sont écartées de nos tribunaux séculiers, soulignant ainsi notre attachement à la séparation de l’église et de l’état. Néanmoins, dans des chartes des droits et des constitutions, il est souvent fait référence à la déité comme force qui, en arrière-plan, régit le système légal. Presque dans tous les cas, les croyances religieuses incluses dans nos systèmes légaux, en Occident, sont reformulées dans le discours des droits légaux. Les conflits aigus entre positions religieuses et non religieuses en bioéthique apparaissent normalement quand le « religieux » impose sa volonté au « laïc » dans des matières qui invite à la prohibition et aux sanctions. Ces revendications conformes aux croyances religieuses provoquent un débat passionné sur le forum public. Les énigmes rencontrées en matière de bioéthique dans la prise de décision, soit dans le cadre législatif du tribunal, soit dans les situations cliniques, sont liées au fait que, dans notre société, il y a un no man's land où les systèmes de croyances agnostiques continuent à obscurcir plutôt qu’à clarifier les présupposés qui se cachent derrière les décisions que nous prenons. À cause de cela, la règle de droit reste dans une position insatisfaisante. Pour soutenir la règle de droit, nous suggérons qu’il n’y a pas meilleur principe que celui de la dignité humaine et le respect du droit individuel d’agir pour contenir la tendance de la religion ou de l’idéologie à compromettre le droit individuel de choisir.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Keywords : Theistic evolution, Transparency of language, Sign of itself, Gödel number, Merge, The indefeasibility and conditionality of rights

Mots clés : Évolution théiste, Transparence du langage, Signe en soi, Numération de Gödel, Fusionner, Irrévocabilité et conditionnalité des droits


Plan


© 2016  Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 2 - N° 4

P. 602-613 - octobre 2016 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Dualism, panpsychism, and the bioethical status of brainless embryos
  • D. Hershenov, A.P. Taylor
| Article suivant Article suivant
  • Les droits des parents d’un malade psychique, entre toute puissance et impuissance
  • M. Doucin

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.