Lambeau de recul éponychial simplifié - 03/01/17
Résumé |
Introduction |
Les amputations phalangiennes distales sont fréquemment rencontrées en traumatologie de la main. De nombreux auteurs ont démontré l’importance de restituer, en plus de sa fonction, l’aspect de cet organe social. Bakhach notamment avait décrit un lambeau de recul de l’éponychium découvrant la tablette unguéale sous-éponychiale, et permettant, par effet d’optique, de réduire la différence de longueur de l’ongle entre le rayon traumatisé et les rayons sains.
Matériel et méthodes |
Les auteurs proposent une technique modifiée. Celle-ci consiste à inciser l’éponychium sur ces deux versants, radial et ulnaire, et cela dans le prolongement des replis latéro-unguéaux, et jusqu’à l’articulation interphalangienne distale. La dissection de la face profonde du lambeau est faite de distal en proximal, d’abord en incisant le cul de sac éponychial, pour être poursuivie dans le plan superficiel à l’appareil extenseur. Contrairement aux autres techniques, il n’y a pas de désépidermisation. Le lambeau est alors reculé à la demande pour découvrir la tablette unguéale proximale jusqu’à son origine proximale. La fixation est faite par suture en accordéon afin d’absorber la redondance cutanée engendrée par le recul.
Résultats |
Quarante patients ont été inclus entre juillet 2012 et juillet 2016. Tous présentaient une amputation phalangienne distale en zone I ou II. Le geste de recul éponychial a pris en moyenne 2min. Le recul moyen obtenu était de 4mm. Aucune nécrose de lambeau n’a été recensée. Les tablettes unguéales ont gardé leur aspect lisse. La redondance cutanée du lambeau a été absorbée par rétraction cutanée chez tous les patients après cicatrisation. Dans tous les cas, un lambeau de reconstruction pulpaire a également été nécessaire.
Discussion |
En comparaison aux données de la littérature, le lambeau de recul éponychial décrit dans cette série présente des résultats semblables aux autres techniques décrites s’agissant de l’effet d’allongement de l’ongle et l’absence de dystrophie notable. Les résultats cicatriciels n’ont pas été évalués dans cette étude car il s’agit d’une donnée jugée trop subjective, que ce soit du point de vue du patient comme celui du soignant.
Conclusions |
Le lambeau de recul éponychial décrit dans cette étude paraît être de fiabilité équivalente aux techniques initialement décrites, notamment sur l’effet optique d’allongement de l’appareil unguéal amputé et sur l’aspect lisse de l’ongle. Par ailleurs, sa confection est rapide et d’apprentissage technique relativement aisé car elle s’affranchit de l’étape de désépidermisation qui peut être délicate et compromettre la survie du lambeau.
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Vol 35 - N° 6
P. 444 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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