L’étude bactériologique des expectorations et du liquide bronchique a une grande valeur diagnostique au cours des exacerbations aiguës. Le but était d’évaluer l’apport de l’examen microbiologique chez les patients hospitalisés pour une EAB.

Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 125 patients hospitalisés pour une exacerbation aiguë de bronchectasies. Les prélèvements suivants ont été pratiqués : examen cytobactériologique des crachats (ECBC), prélèvements distaux protégés, hémocultures et lavage broncho-alvéolaire. Les facteurs associés à une culture positive ont été analysés.

L’examen bactériologique a permis d’identifier l’agent pathogène dans 29,87 %. Ce dernier a été identifié à travers l’ECBC dans 23 cas, le prélèvement distal protégé dans 3 cas, l’hémoculture dans un cas et le lavage broncho-alvéolaire dans un cas. La sensibilité et la valeur prédictive négative de cytologie des expectorations étaient respectivement de 80 % et 27 %. Le Pseudomonas aeruginosa (16,9 %) est le germe pathogène le plus couramment isolés. L’étude statistique a montré que le nombre d’exacerbations (p=0,023), la bronchectasie connue (p=0,008), la durée d’hospitalisation supérieure à 15jours (p=0,001) et le type kystique (p=0,045) sont corrélés à une culture positive.

Notre étude suggère que l’examen microbiologique des secrétions bronchiques doit être effectué d’une façon systématique devant une exacerbation aiguë de bronchectasie.