Activation de l’autophagie au niveau colique dans un modèle d’anorexie chez la souris - 10/02/17
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’anorexie mentale est un trouble du comportement alimentaire d’origine multifactorielle fréquemment associée à des troubles fonctionnels intestinaux, comme une hypersensibilité viscérale et un trouble de la motricité intestinale. L’origine de ces troubles reste toutefois peu documentée et les mécanismes mal connus. Nous avons récemment montré des anomalies dans la structure intestinale ainsi qu’une augmentation de la perméabilité colique dans un modèle animal d’anorexie associé à une activité physique (ABA). Pour mieux comprendre ces mécanismes, nous avons étudié le métabolisme protéique colique par une approche protéomique dans un modèle animal d’anorexie (ABA).
Matériel et méthodes |
Des souris femelles C57Bl/6 ont été réparties en trois groupes : contrôle (CT), ABA et accès limité à l’alimentation seul (LFA). Les souris ont été placées dans des cages avec (ABA) ou sans (CT et LFA) roue d’activité. Les souris ABA et LFA ont eu un accès progressivement limité à l’alimentation de 6h/j à j6, à 3h/j à j9 et ce, jusqu’à la fin de l’expérience. À j17, des souris ont été euthanasiées. À partir des extraits coliques, une analyse protéomique comparative basée sur des gels 2D-PAGE a été réalisée. Après analyse d’image, les protéines différentiellement exprimées (ratio d’expression>1,4 ; n=6/groupe, Anova, p<0,05) ont été identifiées par spectrométrie de masse LC-MS/MS. Les résultats ont été confirmés par western-blot.
Résultats et analyse statistique |
Les souris ABA présentaient une perte de poids plus importante que les souris LFA sans modification de la prise alimentaire. À J17, 7 protéines étaient différentiellement exprimées entre les 3 groupes (p<0,05). Les protéines identifiées étaient impliquées dans différents processus biologiques (cytosquelette, métabolisme énergétique et synthèse protéique). La protéine elongation factor 2 (eEF2), impliquée dans la régulation de la synthèse protéique était significativement augmentée chez les souris ABA. Le ratio p-eEF2/eEF2, étudié par western-blot était significativement augmenté dans le groupe ABA (13,20±5,84) par rapport aux groupes CT (1,35±0,24) et LFA (1,10±0,19). Cette augmentation suggère une inhibition de la synthèse protéique suite à une diminution d’activation de mTOR, qui régule également l’autophagie. Or, une augmentation du ratio LC3II/LC3I a été retrouvée significativement augmentée dans le groupe ABA (0,40±0,04) par rapport aux groupes CT (0,20±0,03) et LFA (0,21±0,05, p<0,05) indiquant une activation de l’autophagie. En outre, nous avons confirmé l’augmentation de l’expression de la protéine inositol monophosphatase-1 et la diminution d’expression des protéines mitochondriales 3-mercaptopyruvate sulfurtransferase et electron transfer flavoprotein subunit alpha.
Conclusion |
Nos résultats montrent donc des altérations spécifiques du métabolisme protéique colique chez les souris ABA avec, en particulier, une activation de l’autophagie.
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Vol 31 - N° 1
P. 49 - février 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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