Consommation d’huile d’olive et dégénérescence maculaire liée à l’âge : l’étude Alienor - 10/02/17
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La consommation d’huile d’olive a été rapportée comme étant associée à la diminution de la survenue de maladies cardiovasculaires et de certains facteurs de risque (tension artérielle, glycémie, concentration plasmatique de triglycérides, de cholestérol total et cholesterol-lipoprotéines de basse densité [LDL]) ainsi qu’à une diminution de la mortalité totale. Cependant, très peu d’études ont analysé les associations entre consommation d’huile d’olive et dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), première cause de cécité dans les pays industrialisés. L’objectif de cette étude était donc d’explorer les associations entre consommation d’huile d’olive et prévalence de DMLA, chez des personnes âgées en population générale.
Matériel et méthodes |
L’étude Alienor (antioxydants, lipides essentiels, nutrition et maladies oculaires) est une étude de cohorte prospective sur les maladies oculaires liées à l’âge, réalisée chez 963 sujets (≥73ans) résidant à Bordeaux (France). La DMLA a été classée en 2006–2008 à partir des photographies couleur non mydriatiques de la rétine, en trois stades exclusifs : forme précoce de DMLA ou maculopathie liée à l’âge (MLA), formes avérées de DMLA, et absence de toute forme de DMLA (MLA et DMLA). La fréquence de consommation des graisses préférentiellement utilisées en accompagnement et/ou assaisonnement et/ou cuisson, a été recueillie en 1999–2001. Deux catégories de consommation d’huile d’olive ont été définies : « non-utilisateurs » vs. « utilisateurs » (ceux déclarant l’utiliser en accompagnement et/ou en assaisonnement et/ou en cuisson). Les associations entre consommation d’huile d’olive et prévalence de DMLA ont été estimées en utilisant le modèle logistique generalized estimating equation (GEE).
Résultats et analyse statistique |
Notre étude incluait 654 sujets sans données manquantes dont 253 hommes (38,7 %) et 401 femmes (61,3 %), soient un total de 1269 yeux (n=268 yeux avec MLA et n=56 yeux avec DMLA). Les sujets étaient âgés de 72,7ans en moyenne (écart-type : 4,3ans) à l’inclusion en 1999–2001. Parmi eux, 479 étaient utilisateurs d’huile d’olive (73,2 %) et 175 « non-utilisateurs » (26,8 %). Après ajustements multivariés sur l’âge, le sexe, le niveau d’éducation, le statut marital, le tabagisme, le taux plasmatique de cholesterol-HDL (lipoprotéines de haute densité), les concentrations plasmatiques en acides gras oméga-3 et oméga-6 totaux, la consommation régulière de fruits crus, de légumes et fruits cuits et d’énergie totale consommée, les utilisateurs d’huile d’olive avaient un risque significativement diminué de présenter une DMLA avérée (rapport de côte [RC]=0,44, intervalle de confiance à 95 % [IC 95 %] : 0,21–0,91, p=0,03) par rapport aux non-utilisateurs. En revanche, la consommation d’huile d’olive n’était pas significativement associée avec la MLA (RC=0,84, IC 95 % : 0,59–1,21, p=0,36).
Conclusion |
Cette étude suggère un rôle protecteur de la consommation d’huile d’olive sur la DMLA avérée dans une population de sujets âgés issus de la population générale.
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Vol 31 - N° 1
P. 54-55 - février 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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