Relations entre pratiques d’approvisionnement alimentaire et caractéristiques sociodémographiques et modes de vie des consommateurs (étude Nutrinet-Santé) - 10/02/17
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’évolution de l’offre alimentaire, la diversification des circuits de distribution et la montée des préoccupations liées à la durabilité appellent à approfondir les connaissances autour des effets induits au niveau des comportements alimentaires. L’étude présentée constitue la première phase d’un travail pluridisciplinaire (issu du métaprogramme DID’IT, Inra) visant à questionner le lien entre comportements alimentaires et profil nutritionnel dans la perspective d’une alimentation durable. L’objectif de l’étude est de caractériser les relations entre pratiques d’approvisionnement, rarement prises en compte dans les précédents travaux épidémiologiques, et facteurs sociodémographiques en population générale.
Matériel et méthodes |
Les données ont été collectées par questionnaires auto-administrés permettant d’estimer les fréquences d’utilisation de différents lieux d’approvisionnement, auprès de 68 041 adultes participant à l’étude Nutrinet-Santé. Des analyses en composantes principales (ACP) ont permis de dégager des profils d’approvisionnement. Des modèles de régressions linéaires multivariés ajustés ont permis d’étudier les associations entre ces profils et différents facteurs sociodémographiques.
Résultats et analyse statistique |
Quatre profils d’approvisionnement représentant 47 % de la variance expliquée ont été identifiés. Le premier profil représente les modes d’approvisionnements dits de « proximité », privilégiant les boulangeries, épiceries ou marchés. Les hommes, les individus plus âgés, les citadins et personnes ayant un budget alimentaire élevé ont plus tendance à adopter ce profil d’approvisionnement (β significatifs au seuil α=0,001). Le second profil caractérise les modes d’approvisionnement des utilisateurs « concernés » privilégiant les magasins bios et les paniers producteurs. Les femmes, les personnes avec un niveau d’éducation élevé, en couple avec enfants, appartenant à des foyers de petite taille, habitant en Centre Est, Méditerranée et Sud-Ouest semblent plus proches de ce profil (β significatifs au seuil α≤0,05). Le troisième profil regroupe des approvisionnements au supermarché. Ce sont les femmes, personnes plus âgées, à faibles revenus, résidants en région parisienne ou dans des unités urbaines de moins de 20 000 habitants qui ont plus tendance à adopter ce profil d’approvisionnement (β significatifs au seuil α≤0,05). Enfin, le dernier profil, caractérise les modes d’approvisionnement de type « pressé » : magasins de surgelés et courses à distance. Les individus d’âges intermédiaires (36–48ans) et plus âgés (>61ans), ayant un budget alimentaire élevé, résidant en grandes agglomérations, notamment région parisienne ont plus de chance de rejoindre ce type d’approvisionnement (β significatifs, α=0,001).
Conclusion |
Cette étude a permis de distinguer des profils d’approvisionnement qui semblent caractérisés par des niveaux socioéconomiques et origines géographiques distincts. De futurs travaux permettront d’évaluer la qualité nutritionnelle de l’alimentation associée à ces différentes pratiques d’approvisionnement, et d’approfondir les facteurs individuels et territoriaux permettant d’expliquer ces profils.
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Vol 31 - N° 1
P. 55-56 - février 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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