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Association prospective entre la qualité nutritionnelle des aliments consommés et le risque de maladies cardiovasculaires - 10/02/17

Doi : 10.1016/j.nupar.2016.10.063 
S. Adriouch 1, , C. Julia 1, 2, E. Kesse-Guyot 1, C. Méjean 1, P. Ducrot 1, S. Péneau 1, M. Donnenfeld 1, M. Deschasaux 1, M. Menai 1, S. Hercberg 1, 2, M. Touvier 11, L. Fezeu 11
1 Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Éren), université Paris 13, centre de recherche en épidémiologie et statistiques, Inserm (U1153), Inra (U1125), Cnam, Comue Sorbonne-Paris-Cité, Bobigny, France 
2 Équipe de recherche en epidémiologie nutritionnelle (Éren), département de santé publique, hôpital Avicenne, Bobigny, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction et but de l’étude

Bien que les stratégies individuelles puissent contribuer à améliorer la qualité de l’alimentation d’un individu, les stratégies de santé publique sont essentielles pour produire un impact soutenu et durable en population. Parmi ces stratégies, l’information nutritionnelle à destination des consommateurs représente une étape clé pouvant faciliter des choix éclairés et favorables à la santé. Dans ce cadre, le score de qualité nutritionnelle des aliments élaboré par la Food Standards Agency britannique (score FSA-NPS) a été proposé pour servir de base à la mise en place d’un système d’information nutritionnelle simplifié en face avant des emballages en France, le système 5-Couleurs (5-C). Ce système a par ailleurs démontré son intérêt pour caractériser la qualité nutritionnelle globale de l’alimentation d’un individu, sur la base d’un score (FSA-NPS DI) correspondant à la moyenne du score FSA de chaque aliment consommé, pondéré par l’apport énergétique correspondant. L’objectif de ce travail était d’étudier l’association prospective entre le score individuel de qualité nutritionnelle FSA-NPS DI et le risque de maladies cardiovasculaires.

Matériel et méthodes

Au total, 6515 participants de la cohorte SU.VI.MAX (1994–2007) ayant complété au moins six enregistrements alimentaires de 24h au cours des 2 premières années de l’étude, ont été suivis pendant 11,2 années en moyenne. Des modèles de Cox, à risques proportionnels ont été utilisés pour caractériser les associations (risques relatifs et intervalles de confiance à 95 %) entre le score FSA-NPS DI, calculé pour chaque individu et l’incidence des maladies cardiovasculaires.

Résultats et analyse statistique

Au total, 181 événements cardiovasculaires majeurs ont été diagnostiqués et validés au cours du suivi (59 infarctus du myocarde, 43 accidents vasculaires cérébraux, 79 angors). Des choix nutritionnels de moindre qualité, caractérisés par des valeurs de score FSA-NPS DI plus élevées, étaient associés à un risque accru de maladies cardiovasculaires (RR pour l’augmentation d’1 point du score=1,14 (1,03–1,27), ptendance=0,03 ; RRQ4vs.Q1=1,61 (1,05–2,47) ; ptendance=0,03). Cette association avait tendance à être plus particulièrement observée chez les sujets présentant un risque cardiovasculaire plus élevé tels que les fumeurs (RR pour l’augmentation d’1 point du score=1,39 (1,11–1,73), pinteraction=0,01) et les sujets moins actifs physiquement (RR pour l’augmentation d’1 point du score=1,26 (1,08–1,46), pinteraction=0,04).

Conclusion

Ces résultats suggèrent que des choix nutritionnels de moins bonne qualité, tels que représentés par un score FSA-NPS DI plus élevé, sont associés à un risque accru de développer une maladie cardiovasculaire. Ils soulignent le potentiel intérêt de santé publique de ce score et du système d’information nutritionnelle qui en découle.

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Vol 31 - N° 1

P. 56 - février 2017 Retour au numéro
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  • Relations entre pratiques d’approvisionnement alimentaire et caractéristiques sociodémographiques et modes de vie des consommateurs (étude Nutrinet-Santé)
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