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Étiquetage des allergènes alimentaires dans les produits transformés français - 10/02/17

Doi : 10.1016/j.nupar.2016.10.092 
C. Battisti , A. Chambefort, O. Digaud, B. Duplessis, C. Perrin, J.-L. Volatier, J. Gauvreau-Beziat, C. Menard
 DER, Anses, Maisons-Alfort, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction et but de l’étude

L’Oqali a pour mission de suivre l’évolution de la qualité nutritionnelle de l’offre alimentaire des produits transformés (informations et composition nutritionnelles disponibles sur les emballages). Cette étude a pour objectif de réaliser un état des lieux des taux de présence dans les listes d’ingrédients et d’étiquetage de précaution des 14 catégories d’allergènes alimentaires à déclaration obligatoire : gluten, crustacés, œuf, poissons, arachide, soja, lait, fruits à coque, céleri, moutarde, sésame, sulfites, lupin et mollusques.

Matériel et méthodes

Dix-sept mille trois cent neuf références produits ont été considérées, récoltées entre 2008 et 2012, réparties en 26 secteurs eux-mêmes divisés en familles et appartenant à 5 segments de marché (marques nationales, de distributeurs, de distributeurs entrée de gamme, hard discount et distributeurs spécialisés). L’analyse des fréquences de présence a pris en compte les ingrédients allergènes contenus dans les listes d’ingrédients et ceux en fin de listes précédés des mentions de type « contient ». L’analyse de l’étiquetage de précaution a regroupé les notions de présence fortuite et de traces. La base de données de l’Oqali a également permis de lister les produits comportant des allégations relatives à l’absence d’un allergène.

Résultats et analyse statistique

Soixante-dix-sept pour cent des produits mentionnent au moins 1 des 14 allergènes dans leur liste d’ingrédients ou en étiquetage de précaution. Soixante-treize pour cent contiennent au moins 1 des 14 allergènes et 39 % comportent un étiquetage de précaution pour au moins l’un d’entre eux. Des différences existent en fonction des secteurs et des allergènes. Les catégories d’allergènes contenues dans les listes d’ingrédients les plus fréquentes sont : lait (53 %), gluten (41 %) et œuf (22 %), qui correspondent à des ingrédients de base largement employés dans les produits transformés, suivies du soja (20 %, principalement dû à l’utilisation de lécithine de soja). En ce qui concerne l’étiquetage de précaution, les catégories les plus mentionnées sont celles des fruits à coque (20 %), œuf (14 %), arachide (13 %), soja (12 %) et lait (11 %). À l’exception de l’arachide et du sésame, les allergènes fréquemment mentionnés en étiquetage de précaution correspondent à des allergènes couramment utilisés comme ingrédients. Tous allergènes confondus, l’étiquetage de précaution est plus fréquemment retrouvé parmi les produits premiers prix (hard discount et marques de distributeurs entrée de gamme), puis sur les marques de distributeurs. Les marques nationales semblent moins couramment y avoir recours. Néanmoins, l’étude par allergène, par segment de marché et par secteur montre que les différences observées dépendent à la fois des secteurs et des allergènes. Le pourcentage de produits communiquant sur l’absence d’au moins un allergène est très faible : 4 %. Il est le plus important pour le gluten (3 % de l’ensemble des produits).

Conclusion

Cette étude permettra de suivre l’évolution des pratiques d’étiquetage et des utilisations d’allergènes comme ingrédients, notamment en documentant une éventuelle augmentation de l’utilisation d’ingrédients allergènes dans les aliments transformés. Ces données pourraient également être utiles pour affiner les estimations des expositions en couplant les réelles fréquences de présence d’allergènes à des données de concentrations.

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Vol 31 - N° 1

P. 69 - février 2017 Retour au numéro
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