Calculs des apports théoriques de cinquante données nutritionnelles dans l’alimentation végétalienne : quels déséquilibres micronutritionnels sont à prendre en compte ? - 10/02/17
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Le régime végétalien exclut la viande, le poisson, les produits laitiers, les œufs et le miel. Les études concernant ce régime alimentaire concluent au bénéfice d’une réduction modérée des risques de mortalité par cardiopathie ischémique. Le but de notre étude était de calculer les déséquilibres nutritionnels induits par ce régime alimentaire grâce à un logiciel innovant.
Matériel et méthodes |
L’étude des apports nutritionnels est réalisée grâce à un logiciel informatique créé par les auteurs incluant les données de la table de composition nutritionnelle des aliments de l’Anses (Agence nationale de sécurité de l’alimentation, de l’environnement et du travail). Nous avons sélectionné des recettes végétaliennes et élaboré nos calculs à partir des portions individuelles théoriques définies par le GERMCN (Groupement d’étude des marchés en restauration collective et de nutrition). L’étude est réalisée sur 14jours avec un apport moyen de 2 000 kilocalories et chaque journée comporte trois repas : le petit déjeuner, le déjeuner, le dîner, soit 42 menus. Nous avons additionné aux calculs des apports nutritionnels alimentaires, les apports en nutriments des boissons du petit déjeuner et d’un litre d’eau. En tout, nous avons obtenu pour cinquante nutriments répertoriés, une estimation de leur consommation quotidienne. Nous avons comparé chacune des valeurs obtenues aux recommandations nutritionnelles connues et en vigueur.
Résultats et analyse statistique |
Les apports nutritionnels quotidiens sont inférieurs aux apports nutritionnels conseillés (ANC) pour chaque nutriment présenté dans le Tableau 1. Nos résultats soulignent également les carences en acide oléique (75 % des ANC) et en oméga 3 (60 % des ANC). Le rapport ω6/ω3 est de 11.
Conclusion |
Les résultats de notre étude théorique, comparés à ceux de la littérature, retrouvent les mêmes carences nutritionnelles en calcium, en oméga 3, en acide oléique, en zinc, en iode, en vitamine B12 et vitamine D. Par ailleurs, notre logiciel met en évidence des carences avérées en vitamine B2 et B5 qui n’ont pas été répertoriées jusqu’à présent. Le rapport ω6/ω3 est plus faible que celui de la population générale française mais il reste élevé. Nos calculs théoriques pourraient éventuellement orienter les études de terrain dans les mesures en micronutriments pour ce type de population. Nos résultats appuient la nécessité d’une supplémentation appropriée.
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Vol 31 - N° 1
P. 81 - février 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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