Étude de l’allergénicité de la lactoferrine bovine en chambre de Ussing - 10/02/17
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La plupart des protéines du lait de vache sont pourvues d’une fort pouvoir allergisant, y compris celles présentes sous forme de traces telle la lactoferrine, et qui quelquefois peuvent être reconnues comme les seules responsables des symptômes cliniques. Ce travail avait pour but d’évaluer la réponse systémique et anaphylactique de souris Balb/c sensibilisées à la lactoferrine à 2 et 5 %.
Matériel et méthodes |
Trois groupes de 12 souris femelles Balb/c d’âge compris entre 6 et 8 semaines ont été constitués. Le premier et le deuxième groupe ont été immunisés par voie intrapéritonéale à la lactoferrine aux doses respectives de 2μg/100μl et 5μg/100μl en présenced’hydroxyde d’aluminium. Le troisième groupe constituait le témoin. Les IgG sériques anti-lactoferrine sont dosées par Elisa. Les réponses anaphylactiques sont mesurées en chambre de Ussing par la mesure du courant de court-circuit (Isc, μA/cm2) et de la conductance (G, mmho). De même, les signes cliniques sont étudiés par un test de provocation in vivo par une injection unique, sans adjuvant, de 1mg d’allergène par voie intrapéritonéale.
Résultats et analyse statistique |
Après 35jours d’immunisation, les résultats étaient les suivants : les titres sériques en IgG anti-lactoferrine étaient très élevés chez les deux groupes expérimentaux avec respectivement les valeurs de 1/2 133 000 (p<0,0001) et 1/1 522 000 (p<0,0001). La stimulation des fragments jéjunaux par l’antigène sensibilisant en chambre de Ussing a entraîné une augmentation significative de l’Isc, (ΔIsc=17,16±6,20μA/cm2), (p<0,04) chez le groupe à 2 % et (ΔIsc=25,09±3,70μA/cm2), (p<0,0002) chez le groupe à 5 % contre (ΔIsc=3,08±0,85) chez le groupe témoins. La conductance a augmenté significativement chez le groupe à 5 % (ΔG=24,13±8,89), p<0,02. Elle est resté inchangée chez le groupe à 2 % et chez les témoins. Les signes cliniques observés sont positifs chez les deux groupes expérimentaux allant jusqu’au stade 4 définissant un signe d’allergie.
Conclusion |
En conclusion, nos résultats montrent que la lactoferrine est dotée d’un fort pouvoir allergisant capable de déclencher une réponse systémique et anaphylactique non négligeable chez la souris Balb/c.
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Vol 31 - N° 1
P. 81-82 - février 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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