Hypertension artérielle pulmonaire et troubles respiratoires du sommeil : une histoire de fluide ? - 25/02/17
Résumé |
Objectif |
Les troubles respiratoires du sommeil (hypoxémie nocturne et apnées du sommeil) sont fréquents dans l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) mais leur mécanisme reste incertain. Le déplacement rostral nocturne de fluide est impliqué dans les troubles respiratoires du sommeil de pathologies avec rétention hydro-sodée mais n’a pas été étudié dans l’HTAP. Nous faisons l’hypothèse que ce déplacement de fluide favorise les troubles respiratoires du sommeil dans l’HTAP.
Méthodes |
Chez 7 patients ayant une HTAP idiopathique à l’état stable, appariés avec 7 contrôles, nous avons réalisé une polysomnographie et mesuré le volume de fluide dans les jambes par impédancemétrie ainsi que la circonférence des chevilles, mollets et du cou, avant et après le sommeil. Trente patients avec HTAP et 30 contrôles sont prévus à terme.
Résultats |
Sur 7 patients avec HTAP, un avait un index d’apnées-hypopnées élevé (39/heure), 2 avaient une hypoxémie nocturne sans apnée, et 1 recevait une oxygénothérapie nocturne. Comparativement aux 3 patients avec HTAP sans troubles respiratoires du sommeil, ces 4 patients ne présentaient pas de différence clinique ou hémodynamique mais avaient un déplacement rostral nocturne de fluide deux fois plus important (234±52mL contre 118±24mL ; p=0,03) et une tendance à une plus grande modification nocturne de la circonférence du cou et des mollets. Il n’y avait pas de différence significative dans le déplacement de fluide entre les patients HTAP et les contrôles.
Conclusion |
Le déplacement rostral nocturne de fluide semble participer à la survenue d’hypoxémie nocturne et d’apnées dans l’HTAP.
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Vol 14 - N° 1
P. 13 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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