Apnées et sons trachéaux - 25/02/17
Résumé |
Objectif |
Bien que le débit aérien dans les voies aériennes soit infime, le son trachéal émis au cours de l’apnée et juste au début de la reprise ventilatoire puise son origine dans la dépression créée autour de l’obstacle pharyngé. Nous nous proposons d’établir le lien entre les caractéristiques des bruits de lutte (BL) et la nature des apnées définie lors de la lecture de la polysomnographie (PSG).
Méthodes |
Le son trachéal est échantillonné à 4kHz sur 16 bits. Les enregistrements PSG retenus ont un rapport signal/bruit suffisant pour reconnaître le signal du pouls. Nous étudions les dix dernières secondes de l’apnée et le début de la reprise ventilatoire. Nous caractérisons les apnées mixtes ou obstructives par la présence de BL, les apnées centrales étant sans BL. Le BL se distingue par son spectre du ronflement de mi-inspiration qui peut survenir après l’apnée. La détection des BL issus de la levée saccadée de l’obstacle temporaire (au cours de l’apnée) ou définitive (à la fin de l’apnée) est optimisée à l’aide des courbes de ROC.
Résultats |
L’étude est réalisée sur 12 enregistrements PSG contenant 342 apnées obstructives, 240 mixtes et 137 centrales. L’optimisation des critères impose, au-dessus du bruit de fond, un BL minimum de 32dB durant l’apnée et 34dB en fin d’apnée. Les apnées mixtes et obstructives sont reconnues avec une sensibilité de 95,5 % et une spécificité de 95,5 %.
Conclusion |
Les BL de fin d’apnée caractérisent correctement les obstructions. Leur absence correspond aux apnées centrales. Cette étude confirme le rôle de l’effort qui engendre un BL lors du micro-éveil.
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Vol 14 - N° 1
P. 22 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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