Le diagnostic du syndrome d’apnée du sommeil (SAS) repose sur plusieurs paramètres parmi lesquels figure la baisse de la SO₂ durant un épisode d’apnée hypopnée. L’objectif de notre travail était de rechercher une corrélation entre l’intensité de la baisse de la SO₂ durant un épisode d’apnée hypopnée et le degré de sévérité du SAS et de l’indice de masse corporelle (IMC).

Étude rétrospective menée au service de pneumologie du CHU de La Rabta à Tunis, portant sur les dossiers de patients ayant un SAS confirmé, durant une période de 5ans. Les patients ont été répartis en trois groupes selon leur index d’apnée hypopnée (IAH) : G1 (SAS léger), G2 (SAS modéré) et G3 (SAS sévère). L’étude statistique a été réalisée par le logiciel SPSS 17,0.

Quatre-vingt-dix patients ont été colligés (31 hommes et 59 femmes âge moyen= 54,5ans). L’IMC moyen était de 35kg/m2 et 73,3 % des patients étaient obèses. Chaque groupe comptait 30 patients. Les résultats des trois groupes montraient qu’un IMC élevé était corrélé à un nombre plus élevé de désaturations>3 %/heure, une SO₂ minimale et moyenne plus basse et une différence plus importante entre SO₂ minimale et SO₂ moyenne. Pour le G1, la sévérité de l’IAH était corrélée à un nombre plus important de désaturations/heure. Pour le G3, la sévérité de IAH était corrélée à une SO₂ minimale et moyenne plus basse, une plus grande différence entre SO₂ minimale et SO₂ moyenne ainsi qu’un nombre plus élevé de désaturations>3 %/heure.

Nous pouvons conclure que la sévérité de l’IAH et de l’IMC sont corrélés à une baisse plus importante de la SO₂ durant un épisode d’apnée hypopnée.