La BPCO et le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) sont deux pathologies d’étiologie distinctes qui peuvent coexister chez un même patient. Nous avons tenté de déterminer si la BPCO est un facteur de mauvaise adhérence au traitement par PPC.

Parmi les patients appareillés par PPC entre 2012 et 2014, nous avons recherché ceux qui ont bénéficié d’un bilan fonctionnel respiratoire. Ils ont été répartis en fonction respiratoire normale et en trouble ventilatoire obstructif. Les dossiers des sujets de ce second groupe ont ensuite été consultés pour identifier les diagnostics de BPCO. La compliance au traitement par PPC a été évaluée sur une période de 6 mois.

Cent dix-neuf personnes ont été isolées entre 2012 et 2014, 29 ont été écartés (groupe BPCO=39, groupe non BPCO=51). Dans le groupe BPCO, 12,8 % ne sont pas adhérents à la PPC, contre 29,4 % dans le groupe non BPCO. Cette différence est non significative (p=0,061). Il n’existe pas non plus de différence significative entre le nombre d’heure où la PPC est utilisée pendant la nuit entre le groupe BPCO et le groupe non BPCO (p=0,179). Les patients du groupe BPCO sont plus âgés lors de la mise sous PPC (p=0,046). La SpO₂ moyenne est significativement plus basse dans le groupe BPCO (p=0,0447). Aucun des autres paramètres n’a atteint une différence significative : IAH, BMI, efficacité du sommeil, minutes en SWS, % REM, nombre éveils, changement de stade, minutes en SpO₂<90 %.

Les résultats de cette étude rétrospective montre que la BPCO ne constitue pas un facteur de moins bonne compliance au traitement par PPC.