Évaluation de la structure du sommeil à partir des seuls fréquence cardiaque et mouvements du dormeur - 25/02/17
Résumé |
Objectif |
Comparer la structure interne du sommeil obtenue par l’analyse de la fréquence cardiaque et des mouvements du dormeur avec celle découlant de l’analyse visuelle de la polysomnographie (PSG).
Méthodes |
Un ensemble de 60 nuits de sommeil enregistrées chez 12 sujets sains, hommes et femmes d’âge compris entre 18 et 40ans, a été enregistré par polysomnographie (PSG), à laquelle étaient associés les enregistrements de la fréquence cardiaque par un système Holter et des mouvements du poignet non dominant par un système actimétrique. Chacune de ces nuits a été analysée visuellement et indépendamment par deux lecteurs confirmés, selon les règles de l’AASM. Parallèlement, ces mêmes nuits ont été analysées par un logiciel réalisant une classification automatique des stades de sommeil à partir des données de fréquence cardiaque instantanée et des mouvements du poignet mesurés à la fréquence de 1Hz. Une évaluation de l’architecture du sommeil a ainsi été réalisée de façon indépendante pour chacune des deux analyses visuelles de la PSG ainsi que pour l’analyse automatique. Les analyses statistiques ont été réalisées à l’aide du « two–way mixed interclass corrélation coefficient (ICC) » qui permet l’évaluation de « inter–rater reliability (IRR) ».
Résultats |
Le IRR calculé entre les deux analyses visuelles et l’analyse automatique est considéré comme étant excellent (valeur de ICC supérieure à 0,75) pour la latence du sommeil, la latence du REM, l’éveil post-endormissement, les temps passés en stade 3 et en REM, le temps total de sommeil, l’efficience du sommeil et le nombre d’éveils nocturnes. L’IRR est considéré comme étant bon (ICC compris entre 0,60 et 0,74) pour les deux descripteurs restants : les temps passés en stade 1 et en stade 2.
Conclusion |
L’analyse de la fréquence cardiaque et des mouvements du dormeur permet d’établir une évaluation de l’architecture interne du sommeil tout à fait équivalente à celle obtenue par l’analyse visuelle de la polysomnographie. La technique d’enregistrement utilisée est simple et robuste et peut être pratiquée de façon répétitive par le sujet lui-même. De plus, l’analyse automatique effectuée par le logiciel est à la fois très rapide et non sujette à la variabilité inter ou intra lecteurs.
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Vol 14 - N° 1
P. 40 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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