Les fuseaux de sommeil : un phénomène local dans le thalamus humain ? - 25/02/17
Résumé |
Objectif |
D’après le modèle félin de Steriade, les fuseaux du sommeil lent, générés dans les noyaux réticulaires du thalamus, sont transmis de façon synchrone dans la boucle thalamo-corticale. Des données récentes, obtenues chez l’homme, ont montré qu’ils diffèrent en terme de fréquence, plus lents dans les régions frontales que pariétales, et de localisation, représentant un phénomène majoritairement local. Le but de notre étude était de caractériser les fuseaux de sommeil au sein du thalamus postérieur humain, l’hypothèse étant que des fuseaux locaux pourraient y être observés.
Méthodes |
À l’aide d’enregistrements intracrâniens chez 17 patients épileptiques en évaluation pré-chirurgicale, nous avons exploré les fuseaux dans 6 noyaux thalamiques, les ventro-postero-latéral, central latéral, ventral latéral, latéral postérieur, pulvinar antérieur, et pulvinar médian.
Résultats |
Les fuseaux thalamiques étaient locaux dans 32 % des cas et plus nombreux dans les noyaux connectés avec de nombreuses aires corticales que dans les noyaux spécifiques. Leur fréquence et leur puissance n’étaient pas différentes selon leur caractère local ou non, ces paramètres dépendant plutôt des noyaux considérés. Si la plupart des fuseaux thalamiques avaient une contrepartie corticale, ce n’était pas toujours le cas.
Conclusion |
Ces résultats suggèrent la présence de fuseaux locaux dans le thalamus postérieur, même si moins fréquemment qu’au niveau cortical. Ils impliquent que, lors du sommeil naturel, les niveaux de polarisation des neurones ne sont pas toujours synchronisés, aussi bien au niveau thalamique que dans la boucle thalamo-corticale.
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Vol 14 - N° 1
P. 8 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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