Augmentation préoccupante des signalements de consommations festives ou occasionnelles à risque chez les jeunes usagers - 01/03/17
, Marie Gérardin 1, 2, Morgane Rousselet 1, 2, 3, Hélène Lomenech 1, Pascale Jolliet 1, 2, Caroline Victorri-Vigneau 1, 2Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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Résumé |
Introduction |
L’adolescence représente une période charnière du développement cérébral avec une vulnérabilité accrue à la prise de risque. Le nombre de déclarations reçues au CEIP-A de Nantes rapportant des conséquences graves avérées ou potentielles liées à des consommations occasionnelles de substances psychoactives (SPA) chez des sujets de moins de 25ans semble avoir augmenté en 1 an. Ce travail présente un bilan de ces notifications.
Méthode |
Extraction des cas concernant des jeunes de 15 à 25ans, reçus en 2014 et 2015 au CEIP-A de Nantes. Analyse descriptive des cas.
Résultats |
Augmentation des cas rapportant une conséquence grave avérée ou potentielle liée à un usage récréatif occasionnel de SPA : en 2015, ces cas représentent 16,8 % (n=20) des notifications de consommation chez les jeunes versus 8,4 % (n=12) en 2014. Les principales molécules impliquées (seules ou associées) sont les suivantes :
– médicaments (10 cas) : Xyrem® (acheté sur Internet), méthadone (3 cas), diméhydrinate, alimémazine, prométhazine et codéine (4 cas de purple drank) ;
– amphétamines (6 cas) ;
– cocaïne (2 cas) ;
– nouveaux produits de synthèse (NPS) (5 cas) dont 2 cas dans le cadre de la pratique du slam.
Une hospitalisation a été nécessaire dans 13 des 20 cas. Un cas d’arrêt cardiorespiratoire et 2 cas de coma ont été rapportés.
Discussion |
Parmi la jeune population, on observe une augmentation inquiétante des cas de consommation occasionnelle de SPA avec de graves conséquences avérées ou potentielles : cette proportion a été multipliée par 2 en 1 an. Cette consommation est caractérisée par la facilité d’accès des substances (médicaments ou substances achetés sur Internet, en vente libre ou donnés par un proche) qui participe à une impression de moindre risque. Or les conséquences cliniques sont importantes à court terme (tel que rapportées dans nos cas) et à long terme (entrée dans l’addiction, impact sur un cerveau en construction). Le nombre de cas reçus est faible (20) mais cette consommation est cachée, en fêtes privées, et échappe au système de santé. L’importante augmentation de ces cas sérieux en 1 an constitue un signal d’alarme.
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Vol 72 - N° 1
P. 153-154 - février 2017 Retour au numéro
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