Usage problématique de codéine ou de tramadol et hospitalisations - 01/03/17
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Résumé |
Introduction |
L’objectif de cette étude était de déterminer la part des hospitalisations de patients présentant un usage problématique de codéine et tramadol [abus (y compris intoxication volontaire avec intention de suicide), mésusage ou usage détourné] au sein d’une population de patients avec dosage positif à ces substances opioïdes. Étant donné l’existence de médicaments à base de l’association de codéine et tramadol avec le paracétamol, les données ont été comparées à celles obtenues pour le paracétamol seul.
Méthode |
Cette étude descriptive était basée sur l’analyse des dossiers des patients du CHU de Toulouse présentant des résultats positifs de dosage de la codéine ou du tramadol. Elle a été conduite de manière rétrospective sur les mois de janvier à mai de 2012 à 2015. Dix-huit patients ont été inclus pour la codéine et 40 pour le tramadol. Pour le paracétamol, un échantillon de 100 dosages positifs sur la même période a été tiré au sort.
Résultats |
Les demandes de dosage provenaient en majorité de services d’urgence. Parmi les 87 cas de dosage positif au paracétamol exploitables, 18 concernaient une prise concomitante de codéine et/ou de tramadol. La proportion de cas d’« usage problématique » était très élevée dans les groupes codéine (17/18) et tramadol (32/40) et très significativement supérieure à celle observée pour le paracétamol seul (31/69) (p<0,0005 vs. codéine ou tramadol). La consommation de paracétamol était associée dans 5 des 40 cas impliquant le tramadol et dans 15 des 18 cas impliquant la codéine. La proportion de mineurs dans les cas avec dosage positif de codéine (27,8 %) était environ deux fois plus élevée que pour le tramadol ou pour le paracétamol.
Discussion |
Le dosage du paracétamol étant recommandé lors de la prise en charge clinique des patients en cas de suspicion de surdosage, son dosage peut être demandé seul, même en cas de prise concomitante de codéine ou de tramadol, ce qui conduit à sous-estimer la part de l’« usages problématiques » de ces derniers. Les résultats de ce travail soulignent l’intérêt du recours aux bases de données hospitalières de dosages de substances pour l’étude de l’évolution des hospitalisations liées à un « usage problématique » de codéine et de tramadol associés ou non au paracétamol, notamment dans le cadre de l’addictovigilance.
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Vol 72 - N° 1
P. 162-163 - février 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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