Place de l’addictovigilance dans la détection des évènements indésirables médicamenteux (EIM) à l’entrée aux urgences (URGEIM) - 01/03/17
Résumé |
Introduction |
Une analyse récente [1 ] avait montré que le PMSI était la principale source de notifications (NotS) de cas d’abus en provenance du service d’accueil des urgences (SAU). En vigueur depuis 2012, le programme URGEIM permet la détection des EIM responsables de l’admission au SAU. C’est une initiative pluridisciplinaire regroupant médecins urgentistes, médecins de pharmacovigilance et pharmaciens. Depuis 2014, le centre d’addictovigilance a été intégré à ce programme.
Méthodes |
Analyse des NotS de cas d’abus ou de complications liées à un abus recueillies via le programme URGEIM entre 2014 et 2016.
Résultats |
Entre 2014 et juillet 2016, 147 cas ont été notifiés (40 cas en 2014, 46 cas en 2015 et 61 cas en 2016). Il s’agissait principalement d’hommes (61 %). L’âge moyen était de 33,2±9,9 ans. Les substances illicites représentaient 57 % des cas (cocaïne 25 %, cannabis 19 %). Les médicaments ont été retrouvés dans 26 % des notifications avec principalement la buprénorphine (8 %), les benzodiazépines et apparentés (7 %) et la méthadone (6 %). Les raisons de venue aux urgences étaient des troubles mentaux et du comportement (21 %), troubles mineurs en lien avec la substance (14 %), atteintes cardiovasculaires (13 %) et infections (13 %). La durée du séjour aux urgences a été<12h dans 61 % des cas et>24h dans 24 % des cas. Dans 56 % des cas, l’événement a été considéré comme grave. Pour 26 % des patients, un transfert vers un autre service a été nécessaire, principalement la psychiatrie (37 %) et l’orthopédie (13 %). L’évolution n’est pas connue pour 7 % des patients (sortie contre avis médical). Avec la requête PMSI de 2012 et 2013, 158 cas avaient été retrouvés [1 ]. Seulement, 4 cas et 12 cas avaient été notifiés en 2012 et 2013 par le SAU.
Discussion |
Grâce au dispositif URGEIM, le nombre de NotS provenant des urgences a augmenté depuis sa mise en place, avec la notification de cas graves et préoccupants (infections sévères/injection) et la possibilité de mise en place d’actions (analyse toxicologique, analyse substance). Cette collaboration confirme l’utilité du déploiement de l’addictovigilance au sein des services cliniques.
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Vol 72 - N° 1
P. 162 - février 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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