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Intoxications par le dextrométhorphane : données issues des centres antipoison et de toxicovigilance français de janvier 1999 à décembre 2014 - 01/03/17

Doi : 10.1016/j.therap.2016.11.040 
Valérie Gibaja 1, , Patricia Boltz 2, Juliana Tournebize 1, Magali Labadie 3, Audrey Boulamery 4, Antoine Villa 5, Florence Cardona 6, Cyndie Picot 6, Philippe Saviuc 7, Jacques Manel 2, Jean-Pierre Kahn 1, 8
1 CEIP-Addictovigilance, CHRU de Nancy, Nancy et French Addictovigilance Network (FAN), centre régional de pharmacovigilance, laboratoire de pharmacologie clinique et toxicologie, CHRU de Nancy, hôpital central, 29, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, CO 6034, 54035 Nancy, France 
2 CAP-toxicovigilance, CHRU de Nancy, Nancy, France 
3 CAP-toxicovigilance, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France 
4 CAP-toxicovigilance, CHU de Marseille, Marseille, France 
5 CAP-toxicovigilance, hôpital Fernand-Widal, Paris, France 
6 Direction de la surveillance, ANSM, Saint-Denis, France 
7 Unité d’hygiène hospitalière, CHU de Grenoble, Grenoble, France 
8 Université de Lorraine, Nancy, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Une analyse des cas d’exposition à des spécialités contenant du dextrométhorphane (DXM) et reçus par les centres antipoison et de toxicovigilance (CAPTV) a été réalisée pour compléter l’évaluation du potentiel d’abus et de dépendance de cette molécule. L’action antagoniste du récepteur au NMDA par le DXM -avec son métabolite principal le dextrorphane- peut provoquer, selon la dose, une euphorie, des hallucinations et un état de dissociation pouvant contribuer à des abus du DXM à visée récréative [2, 1].

Méthodes

A été analysé l’ensemble des cas d’exposition impliquant du DXM recensés entre janvier 1999 et décembre 2014 par les CAPTV. Un focus a été fait sur les expositions volontaires, en particulier addictions, mésusages et conduites suicidaires.

Résultats

Au total, 1474 cas d’exposition au DXM ont été identifiés : 478 étaient symptomatiques (32,4 %). Les résultats montrent une augmentation progressive du nombre de cas, notamment à partir de 2007. Après analyse selon les circonstances d’exposition et ajustement sur l’activité des CAPTV et sur les ventes de DXM, une tendance à l’augmentation continue est uniquement confirmée pour les addictions. Parmi les 478 cas symptomatiques, 135 (28 %) concernaient une consommation volontaire de DXM sans autre molécule associée. Les conduites addictives (n=51) concernaient davantage des hommes (65 %) et des sujets plus jeunes que ceux ayant fait un mésusage (n=56) ou une tentative de suicide (n=28) [âge médian : 16 ans versus respectivement 38 et 18 ans]. Les formes solides de DXM étaient largement impliquées dans les prises de DXM seul à usage récréatif (70 %). La dose de DXM consommée seul était du même ordre de grandeur pour les conduites suicidaires et les conduites addictives (médiane respectivement 375 mg et 360 mg), tandis qu’elle était moindre pour les cas de mésusage (médiane 180mg).

Discussion

Cette étude rétrospective des cas rapportés aux CAPTV a confirmé le signal observé par le réseau d’addictovigilance d’un usage détourné du DXM à visée récréative impliquant principalement des formes solides, consommées à fortes doses, par de jeunes adultes et adolescents de sexe masculin à la recherche d’hallucinations.

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Vol 72 - N° 1

P. 163-164 - février 2017 Retour au numéro
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