Citations de benzodiazépines et apparentées sur les ordonnances suspectes enregistrées dans l’enquête Osiap - 01/03/17
Résumé |
Introduction |
Les benzodiazépines et les substances apparentées sont des substances psychoactives utilisées en thérapeutique pour leurs propriétés anxiolytiques et hypnotiques. Elles font l’objet d’une attention particulière par les différents systèmes de vigilance, en raison de leur potentiel d’abus et de dépendance, et du fait de leur utilisation en constante augmentation. L’objectif de ce travail était de décrire l’évolution des citations de benzodiazépines et apparentées mentionnées sur les ordonnances suspectes enregistrées dans l’enquête Osiap.
Méthodes |
Les données de l’enquête Osiap (ordonnances suspectes indicateur d’abus possible) ont été exploitées afin : (1) d’identifier les citations de benzodiazépines et apparentées mentionnées sur les ordonnances suspectes identifiées par les pharmaciens d’officine de tout le territoire français ; ainsi que (2) de calculer le taux de détournement de chacune d’entre elles en prenant en compte leurs volumes de vente annuels.
Résultats |
En 2015, les benzodiazépines et apparentées étaient mentionnés sur 84,3 % des Osiap recueillies, soit un pourcentage en diminution par rapport aux deux années précédentes (90,8 % en 2014 et 93,3 % en 2013). Cette diminution correspondait notamment à une diminution des citations de zopiclone, qui sont passées de 90 à 60 entre 2014 et 2015. Le flunitrazépam et le tétrazépam ont quant à eux été retrouvés sur des Osiap, malgré le retrait de ces médicaments du marché français depuis 2013. Par ailleurs, le clonazépam restait en 2015 la substance ayant le taux de détournement le plus élevé. Ce taux était toutefois en baisse par rapport à l’année précédente puisqu’il était de 64,33 DDD/1 000 habitants en 2015 et de 113,6 DDD/1 000 habitants en 2014.
Discussion |
L’étude de l’évolution des taux de détournement montre que lorsqu’une benzodiazépine fait l’objet de mesures de restrictions, il se produit un report des demandes de cette benzodiazépine vers une autre, tel que cela a été le cas pour le clonazépam et le flunitrazépam. D’autre part, la persistance des demandes de médicaments après leur retrait du marché serait le signe d’une tendance à s’approvisionner et à stocker avant qu’il soit devenu impossible de s’en procurer (comportement dit « de l’écureuil »).
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Vol 72 - N° 1
P. 166 - février 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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