Association entre les marqueurs socioéconomiques et le « cognitive impairment » dans la cohorte Whitehall II - 12/03/17
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Résumé |
Sous la direction de |
A. Singh-Manoux.
Contexte et objectif |
La démence impliquerait des changements cognitifs sur plusieurs années, voire des décennies avant le diagnostic, d’où l’importance d’étudier les facteurs de risque des phases prodromiques de cette neuropathologie. Un haut niveau d’éducation a longtemps été considéré comme un facteur protecteur contre la démence, cependant l’association entre les marqueurs socioéconomiques au cours de la vie et les phases prodromiques reste obscure. Ainsi, l’objectif de ce mémoire était d’étudier l’association entre les principaux marqueurs socioéconomiques de la vie adulte (niveau d’éducation, catégorie socioprofessionnelle du 1er emploi/à 50 ans et richesse du ménage) et la survenue du « cognitive impairment » (CI), défini comme un déclin et une baisse de performance cognitive anormalement sévère par rapport aux personnes de la même classe d’âge, en utilisant les données de la cohorte Whitehall II.
Matériel et méthodes |
Les cols blancs britanniques, composant cette cohorte (n=10 308, au recrutement de l’étude en 1985), ont été soumis à des tests cognitifs mis en place de 1997–1999 (répétés tous les 4–5 ans, quatre mesures du CI disponibles). Les analyses principales (régression de Cox) portent sur 5063 participants (dont 725 CI) âgés en moyenne de 55,3 ans au commencement du suivi, avec 71,8 % d’hommes et un suivi moyen de 13,1 ans.
Principaux résultats |
Une faible catégorie socioprofessionnelle à 50 ans (HR=2,84, IC95 % : 2,24 ; 3,62) et une faible richesse du ménage (2,53 : 1,62 ; 3,94) étaient associées à la survenue du CI ; 8,2 % (1,3 % ; 16,9 %) et 13,4 % (5,2 % ; 30,2 %) de ces relations respectives étaient expliquées par les comportements de santé. La catégorie socioprofessionnelle du 1er emploi n’était pas associée au CI. Une relation inattendue a été mise en évidence entre le faible niveau d’éducation et la survenue du CI (0,71 : 0,59 ; 0,84). Il y avait une augmentation de risque du CI lorsque le sujet avait accumulé trois marqueurs socioéconomiques (niveau d’éducation et les catégories socioprofessionnelles du 1er emploi et à 50 ans) de catégorie « faible » (1,85 : 1,17 ; 2,91).
Conclusion |
Le gradient social de l’état cognitif, en partie expliqué par les comportements de santé, et l’effet synergique des marqueurs socioéconomiques devraient orienter les politiques de santé afin de parvenir à réduire ces inégalités sociales de santé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Position sociale, Trouble cognitif léger, Déficit cognitif
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Vol 65 - N° 2
P. 173-174 - avril 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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