L’urétroplastie par résection–anastomose en un temps : impact du mécanisme lésionnel sur la prise en charge et les résultats - 18/03/17
pages | 6 |
Iconographies | 2 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Objectif |
L’urétroplastie par résection–anastomose (URA) en un seul temps est une des différentes options de réparation des sténoses de l’urètre postérieur. Cependant, les résultats sont aléatoires y compris dans des centres de référence. Notre objectif était d’évaluer les résultats de cette technique ainsi que les différences de prise en charge en fonction du mécanisme lésionnel initial.
Patients et méthodes |
Entre janvier 2004 et janvier 2015, 97 patients ont eu une URA pour une sténose de l’urètre. Les données des patients recueillies dans un registre local ont été extraites et analysées rétrospectivement. Les patients étaient répartis en fonction du mécanisme lésionnel initial en 3 groupes : fracture du bassin (n=23), traumatisme iatrogénique endo-urétral (n=24) et idiopathique (n=50). Les caractéristiques démographiques, les données préopératoires et les résultats postopératoires des 3 groupes ont été comparés. L’impact du mécanisme lésionnel sur la récidive a été analysé selon un modèle de Cox.
Résultats |
Les patients qui avaient des fractures du bassin étaient plus jeunes (p<0,001), avaient moins d’interventions antérieures (p<0,001) et étaient plus porteurs de cysto-cathéter (p=0,007) que les deux autres groupes. Il n’y avait pas de différence significative en termes de longueur lésionnelle, de complications postopératoires à j90 et de débitmétrie maximale à 3 mois. Après un suivi moyen de 25±24 (intervalle : 1–102) mois, 27 (27,8 %) patients ont récidivés. Le mécanisme lésionnel n’avait pas beaucoup d’impact sur le taux de récidive global. Lorsque seuls les patients qui ont récidivés sont analysés, les patients avec une fracture du bassin récidivaient plus vite que les deux autres groupes.
Conclusions |
Cette étude rétrospective suggère que le mécanisme lésionnel impacte la prise en charge initiale des patients avec une sténose de l’urètre. Les patients avec des fractures du bassin sont adressés plus rapidement et sans interventions préalables. En revanche, les résultats en terme de débitmétrie et de taux de récidive global sont identiques.
Niveau de preuve |
4.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background and objectives |
Excision and primary anastomosis is a common treatment of the short urethral posterior strictures. Strictures can be associated to pelvic bone fractures, endourological procedure (iatrogenic) or idiopathic. Whether outcomes are different with respect to etiology is still under reported. Herein, we aimed to explore the impact of etiology on care pathway and management of patients treated with excision and primary anastomosis for urethral strictures.
Patients and methods |
Between January 2004 and December 2015, 97 patients were referred and treated with excision and primary anastomosis for a short urethral stricture. Data were extracted from a single institutional registry and retrospectively analyzed. Patients were sorted into 3 groups with respect to the etiology: pelvic bone fracture (n=23), iatrogenic (n=24) and idiopathic (n=50). Preoperative patient's and stricture characteristics as well as postoperative outcomes of the three groups were compared using Student or Chi2 tests as appropriate. Specifically, recurrence rate and time to first recurrence was analyzed according to a Cox proportional hazard model.
Results |
Patients with strictures caused by pelvic bone fracture were younger (P<0.001), more likely to have a suprapubic catheter (P=0.007), and no attempted procedures before the referral (P<0.001). Strictures length and maximum flowmetry were similar in all groups. Postoperatively, 90-d complications and flowmetry were similar in both groups. After a mean follow-up of 25±24 (range: 1–102) months, 27 (27.8 %) patients recurred. According to our model, etiology did not seem to impact overall recurrence rate. However, when the subgroup of patients with recurrence were analyzed, strictures associated with pelvic bone seemed to recur faster than the 2 remaining groups.
Conclusion |
With some limitations of due to the population size and the retrospective design of the analysis, etiology impacted care pathway in terms of referral and initial management of patients treated with excision and primary anastomosis for a short urethral posterior stricture. However, recurrence rate and mid-term outcomes seem less impacted.
Level of evidence |
4.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Sténose de l’urètre, Traitement, Étiologie, Urétroplastie
Keywords : Urethral strictures, Treatment, Etiology, Uretroplasty
Plan
Vol 27 - N° 3
P. 184-189 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?