Le tatouage temporaire correspond à l’application de substance pigmentogène sur la peau selon des figures pré-dessinées dans un but esthétique. L’exemple le plus fréquent est celui du henné. Des encres vendues dans le commerce sont actuellement utilisées par les femmes parce que procurant une pigmentation plus foncée et plus belle que celle du henné.

Nous rapportons deux cas d’eczéma de contact à une encre de tatouage temporaire achetée dans le commerce à Lomé.

Cas 1 : une jeune femme de 22 ans, sans antécédent allergique est vue pour des lésions papuleuses squameuses et croûteuses prurigineuses du dos de la main et du tiers inférieur de l’avant-bras gauche survenues à la suite d’un tatouage temporaire réalisé 72h plus tôt avec une encre noire de fabrication chinoise acheté dans le commerce. Le diagnostic d’eczéma de contact a été évoqué. Le patch test réalisé était fortement positif au nickel sulfate 5 %.

Cas 2 : une fillette de 12 ans reçue en consultation dermatologique présentait des lésions vésiculeuses et bulleuses, prurigineuses du dos des mains et des tiers inférieurs des avant-bras dessinant des images, survenues 72h après un tatouage temporaire avec la même encre noire que le cas clinique. Le diagnostic d’eczéma de contact a été retenu et le patch test réalisé était positif au nickel sulfate 5 %.

Un cas d’eczéma à l’encre de tatouage noire avec patch test positif au nickel sulfate 5 % avait déjà été rapporté par Gallo et al. Les encres de tatouage sont des pigments de différentes couleurs et de différentes natures dont l’utilisation peut exposer à des réactions allergiques. Les encres de tatouage temporaires utilisées dans les deux cas contenaient après analyse 0,6204mg/kg de nickel. Cette composition n’avait pas été mentionnée sur les emballages.

Les utilisateurs de ces encres devraient faire attention aux produits d’origine douteuse dont la composition ne serait pas clairement écrite dans une langue connue.