Allergie de contact au Dermabond® - 15/04/17
Résumé |
Introduction |
Rare, l’allergie de contact au Dermabond® peut entraîner des complications cutanées post-chirurgicales. Nous rapportons les cas de 2 patientes ayant développé un eczéma de contact suite à l’utilisation du Dermabond®, et pour lesquels les patch-tests au Dermabond® se sont avérés négatifs. Des scratch-tests ont permis de confirmer la sensibilisation.
Méthodes |
Une patiente de 30 ans présentait, 48heures après une chirurgie du genou droit, avec une fermeture cutanée par Dermabond®, une éruption cutanée à type d’eczéma avec une dermatose mal définie, papuleuse ayant un aspect pseudo-urticarien, s’étendant sur la cuisse et la jambe. Un traitement par antihistaminiques, dermocorticoïdes permettait l’amélioration des symptômes. Une femme 28 ans présentait, 24heures après une thyroïdectomie, avec suture cutanée par du Dermabond®, un aspect inflammatoire et eczématiforme de la cicatrice. Une abcédation sous-jacente nécessitait la pose d’un drain et une reprise chirurgicale dans les 7jours avec suture classique. L’évolution de la cicatrice était alors favorable. On ne notait ni antécédent allergique, ni de terrain atopique chez les 2 patientes.
Résultats |
Pour les deux patientes, une batterie standard européenne était réalisée, ainsi qu’un patch-test pour le Dermabond® pur, pour la povidone iodée 1 % et pour la chlorhexidine à 0,4 %. Tous les tests étaient négatifs. Des patch-tests avec du Dermabond®, du Dermabond® mélangé à la povidone iodée 1 % (1 volume pour 1 volume) et du Dermabond® mélangé à de la chlorhexidine 0,4 % (1/1) étaient également négatifs. Des scratch-tests étaient réalisés avec du Dermabond®, du Dermabond® mélangé à la povidone iodée 1 % (1/1) et du Dermabond® mélangé à la chlorhexidine 0,4 % (1/1) qui étaient positif. Des scratch-tests avec du Dermabond® pur, du Dermabond® mélangé à la povidone iodée 1 % (1/1) et du Dermabond® mélangé à de la chlorhexidine 0,4 % (1/1) étaient réalisés chez 10 témoins et étaient négatifs.
Conclusion |
En cas de patch-tests négatifs, des scratch-tests peuvent permettre de prouver la sensibilisation. Nous pouvons suspecter un passage plus important d’haptènes par la barrière cutanée endommagée ou la création d’un nouvel haptène par la combinaison de 2 molécules.
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Vol 57 - N° 3
P. 255 - avril 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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