Angiœdème au IEC avec une présentation inhabituelle - 15/04/17
Résumé |
Introduction |
L’angiœdème (AO) secondaire aux inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) est une forme d’AO acquis, lié à une accumulation de bradykinine qui augmente la perméabilité vasculaire et provoque une vasodilatation. Nous présentons le cas d’un patient adressé en allergologie pour une suspicion d’hypersensibilité immédiate au curare devant des réactions postopératoires à type de douleurs et d’œdèmes abdominaux.
Résultats |
Opéré d’une cholécystectomie, M. G., 68 ans, présentait à son réveil un syndrome abdominal aigu sans étiologie retrouvée. Quelques mois plus tard, il bénéficiait d’une CPRE et à la fin du geste opératoire, présentait des douleurs abdominales intenses avec défense généralisée. Un TDM de contrôle retrouvait uniquement un œdème duodénal. Ses symptômes ont régressé dans les 2 cas plusieurs heures après. Le reste de l’examen clinique était normal. Un bilan allergologique réalisé avec l’ensemble des produits reçu lors des deux anesthésies générales était négatif. Un bilan sanguin à la recherche d’un AO bradykinique réalisé devant l’association de symptômes de douleurs abdominales et d’œdèmes digestifs (cliniques et radiologiques) retrouvait un déficit net en enzyme de conversion (< 20 ; N [43–95]). Le patient était traité pour une HTA par IEC depuis plusieurs années et n’avait jamais présenté auparavant d’autres manifestations d’AO cutanée, laryngée ou abdominale.
Discussion |
Les IEC sont largement prescris et leur iatrogénie est bien connu. Le long délai entre la prescription d’IEC et la survenue d’évènements indésirables font souvent oublié sa possible imputabilité. Dans la littérature, il est décrit des réactions à type d’AO laryngées après chirurgie chez des patients sous IEC. À notre connaissance, il s’agit du premier cas présentant uniquement des symptômes digestifs avec un bilan biologique confirmant le déficit en enzyme de conversion.
Conclusion |
Devant une réaction opératoire, l’ensemble des médicaments reçus durant la chirurgie doit être mis en cause mais il ne faut pas oublier les traitements habituels du patient. Les AO induits par les IEC peuvent être de gravité variable et persister plusieurs mois après l’arrêt du traitement, d’où l’importance de savoir les dépister.
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Vol 57 - N° 3
P. 255 - avril 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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