Vascularite urticarienne au cours d’une tuberculose choriorétinienne - 15/04/17
Résumé |
Introduction |
Les réactions cutanées aux antituberculeux sont assez fréquentes allant du simple rash morbiliforme aux véritables tableaux de toxidermie grave. La survenue de ces manifestations reste imprévisible, soudaine et dose indépendante conduisant parfois à l’arrêt du traitement, posant ainsi un problème de prise en charge thérapeutique.
Méthodes |
Nous rapportant un cas de vascularite urticarienne, forme rare de toxidermie rapportée aux antituberculeux.
Résultats |
Une patiente âgée de 51 ans, a présenté une tuberculose choriorétinienne et a été mise sous quadrithérapie antituberculeuse (isoniazide, rifampicine, pyrazinamide et éthambutol). L’évolution était marquée par l’apparition à j21 de traitement, d’une éruption urticarienne fixe prurigineuse nécessitant l’arrêt des antituberculeux. L’examen a objectivé de multiples plaques érythémato-papuleuses à centre excorié siégeant au niveau du tronc et des membres. L’examen histopathologique de la plaque avait montré un derme siège d’un infiltrat inflammatoire de moyenne abondance fait de polynucléaires neutrophiles altérés autour des capillaires dermiques avec altération focale de la paroi des vaisseaux. Un bilan étiologique exhaustif de vascularite urticarienne avait exclu les étiologies infectieuses et systémiques. L’évolution clinique était favorable après l’arrêt du traitement. La réintroduction des antituberculeux un par un était responsable de la réapparition du prurit dès la réintroduction de l’éthambutol. L’imputabilité médicamenteuse de la vascularite urticarienne aux antituberculeux était ainsi confirmée.
Discussion |
Les vascularites urticariennes aux antituberculeux sont rares. L’association vascularite et tuberculose a été décrite pour la première fois en 1967. Le délai d’apparition des lésions par rapport au début du traitement est de 7–21jours. Chez notre patiente l’imputabilité médicamenteuse de la vascularite semble probable devant un délai compatible, une régression de la symptomatologie à l’arrêt des antituberculeux et la reprise du prurit à la réintroduction de ces médicaments.
Conclusion |
Bien que rare, la vascularite urticarienne aux antituberculeux est une entité à connaître surtout dans un pays à forte endémicité tuberculeuse.
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Vol 57 - N° 3
P. 261 - avril 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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