La conjonctivite allergique est une pathologie de plus en plus fréquente, de diagnostic le plus souvent aisé, et fréquemment associée à la rhinite allergique, et de ce fait fréquemment retrouvée comme atopie personnelle chez les patients asthmatiques.

Étude rétrospective portant sur 220 patients asthmatiques suivis en consultation d’allergologie du CHU Ibn Rochd, Casablanca sur 7 ans.

La prévalence de la conjonctivite était de 70 %, avec une nette prédominance féminine (78 %). La moyenne d’âge était de 35 ans. Un habitat mal ensoleillé et humide est retrouvé dans 12 % des cas. L’atopie familiale est retrouvée dans 53 % des cas, et personnelle dans 87 % des cas : faite d’une dermatite atopique dans 21 % des cas, et un eczéma et 17 % des cas, la rhinite est associée dans 96 % des cas, elle était persistante à modérée dans 53 % des cas. Le début des symptômes remontait en moyenne à l’âge de 20 ans. L’asthme était associé dans tous les cas, il était persistant modéré dans 46 % des cas, persistants léger dans 18 % des cas, intermittent dans 17 % des cas et intermédiaire dans 12 % des cas. L’évolution était favorable sous traitement antihistaminique dans 87 % des cas, le recours à un collyre était nécessaire dans 10 % des cas. La recherche et le traitement de la conjonctivite allergique doivent être systématique en consultation d’allergologie afin d’améliorer la qualité de vie des patients allergiques.

Les conjonctivites se présente sous plusieurs formes cliniques. Une bonne connaissance de ses formes et surtout la capacité de dépister les formes sévères avec complication cornéenne, nécessitant un avis ophtalmologique spécialisé et une prise en charge adéquate.