L’allergie à la noix de cajou : à propos de 34 observations pédiatriques documentées par un test de provocation orale - 15/04/17
Résumé |
Introduction |
Les auteurs rapportent ici 34 observations d’enfants allergiques à la noix de cajou documentés par un test de provocation orale (TPO) positif.
Méthodes |
Cette étude a été menée dans le service d’allergologie d’Épinal entre le 01/06/2014 et le 30/11/2016. Les critères de sélections étaient : âge entre 4 et 18 ans, histoire clinique évocatrice d’allergie à la noix de cajou et/ou prick tests (PT) positifs à la noix de cajou (≥ 3mm) et/ou IgE spécifique (IgE sp) noix de cajou ou Ana o 3>0,10 kU/L, TPO positif et consentement écrit des parents.
Résultats |
Trente-quatre enfants ont été inclus, 12 filles et 22 garçons. Seize enfants (47,1 %) avaient une allergie à l’arachide guérie ou évolutive. Le diagnostic initial d’allergie a été évoqué après un accident d’expostion chez 22 enfants dont 14 cas d’anaphylaxie. Trente-trois enfants (97,1 %) avaient des PT positifs à la noix de cajou. La valeur moyenne des IgE sp noix de cajou était de 15 kU/L (0,18-135) et la médiane de 3,9 kU/L. Pour rAna o 3, la valeur moyenne était de 13,2 kU/L. Soixante-six TPO ont été réalisés. Le seuil réactogène moyen était de 714,3 (4,4–4110) mg de noix de cajou (135,7 mg de protéines).
Discussion |
Notre étude confirme l’intérêt des PT, des IgE sp et des TPO dans le diagnostic de l’allergie à la noix de cajou chez l’enfant. Il est proposé de retenir le diagnostic d’allergie à la noix de cajou devant des PT ≥ 8mm (VPP 95 %). Dans notre population, l’utilisation de cette valeur seuil abouti au non diagnostic de l’allergie chez cinq enfants. De plus, un taux d’IgE sp Ana o 3 ≥ 0,35 kU/L serait prédictif d’un TPO positif (Se 93,7 %, Sp 94,4 %). Dans notre étude, si nous avions retenu cette valeur seuil, le diagnostic aurait été manqué chez 6 enfants.
Conclusion |
L’allergie à la noix de cajou est souvent associée à une autre allergie alimentaire et notamment à l’arachide, qu’il convient de rechercher systématiquement. L’utilisation de valeurs seuils pour les PT ou les IgE spécifiques, comme cela a été publié, nous paraît dangereux car cela conduit à méconnaître d’authentiques allergies à la noix de cajou.
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Vol 57 - N° 3
P. 264 - avril 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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