Effet d’un entraînement de type slackline sur les modifications des paramètres cinématiques de la cheville - 18/04/17
: Kinésithérapeute, J.J. Moraine 1 : Professeur, S. Sobczak 1, 2 : ProfesseurRésumé |
Introduction |
Depuis plusieurs années, de nombreuses études se sont intéressées à un moyen original et innovant de travailler l’équilibre : la slackline. Les populations étudiées sont de jeunes adultes sains [1, 2, 3, 4, 5], sportifs [6], sportifs présentant un genou traumatique [7], des enfants de classes primaires en bonne santé [8], des sujets séniors [9] ainsi que des patients atteints de la maladie de Parkinson [10]. L’effet de ce type d’entraînement sur la stabilité de la cheville reste méconnu malgré l’importante fréquence des lésions de cette articulation.
Matériel, population et méthode |
Notre population était constituée de 22 sujets jeunes asymptomatiques qui ont été répartis aléatoirement en 2 groupes : un groupe entraînement et un groupe témoin. Tous les sujets ont effectué un test précédant la période de 4 semaines d’entraînement (pré-test) ainsi qu’un test à la suite de cette période (post-test). Les tests duraient 30 secondes et s’effectuaient en appui unipodal sur la jambe dominante sur une plateforme à 3 degrés de liberté (DDL) permettant la mesure des mouvements oscillatoires (paramètres cinématiques : position angulaire moyenne, vitesse angulaire moyenne et accélération angulaire moyenne) de la cheville lors de l’appui unipodal.
Résultats |
L’analyse statistique n’a mis en évidence aucune différence entre les deux groupes avant la période d’entraînement. Dans le groupe ayant bénéficié de l’entraînement, on note une diminution de 34 % de l’amplitude du mouvement d’extension (1,84±0,89 vs 1,20±0,7, p<0,05), ainsi qu’une diminution significative des vitesses (Tableau 1) et des accélérations angulaires (Tableau 2) lors des mouvements de pronation, de supination, de flexion et d’extension. Aucune modification n’a été relevée au sein du groupetémoin lors du post test.
Conclusion ou discussion |
Ces résultats indiquent que l’entraînement sur slackline influence les paramètres cinématiques de l’articulation de la cheville. La diminution de ces différentes variables pourrait témoigner d’une augmentation de la stabilité de l’articulation de la cheville. En augmentant la stabilité articulaire de la cheville, l’entraînement sur slackline semblerait avoir sa place dans la préparation physique des sportifs et pourrait permettre de limiter le risque de blessures au niveau de la cheville.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Slackline, Stabilité de cheville, Cinématique articulaire
Plan
Vol 17 - N° 184
P. 94 - avril 2017 Retour au numéro
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