Quand suspecter un risque de Kératocone induit avant Lasik ? - 08/03/08
JM (Neuilly-sur-seine) Ancel,
C (Paris) Baudouin
But. Devant l'augmentation de fréquence des kératocones induits après Lasik, les auteurs proposent, à partir de leur propre expérience et d'une revue de la littérature, une série de critères diagnostiques pour les patients à risque. En effet, à ce jour aucune méthodologie n'est infaillible et si une grande partie des cones induits décrits auraient pu être évités, une part non négligeable est absolument fortuite.
Matériel et Méthode. Tous les dossiers (12) cliniques et topographies des patients (sur plus de 1500 yeux opérés) présentant une évolution myopique progressive et persistante après Lasik ont été revues et analysées. Leur analyse a été complétée, pour comparaison, par les données de la littérature.
Résultats. Sur la totalité des cas décrits, seuls deux peuvent être considérés comme de véritables cones induits (les autres sont considérés comme des évolutions de l'amétropie initiale sans bombement cornéen secondaire). Une prise en charge plus prudente aurait pu en éviter un (reprise). L'analyse de la littérature révèle une proportion encore plus importante de cas qui auraient pu être évités si l'analyse pré-opératoire avait été plus rigoureuse (nombreux cones frustres traités).
Commentaire et Conclusions. Aucun critère diagnostique spécifique pré-opératoire ne peut être proposé pour le dépistage des patients à risque de kératocone après chirurgie par Lasik. Cependant, l'examen clinique associé à l'examen topographique attentif (indices de probabilité inclus) doit permettre d'éviter la plus grande partie des cones induits, actuellement observés.
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Vol 25 - N° 5
P. 43 - avril 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.