Les intoxications par les médicaments addictolytiques chez le patient dépendant : focus sur le baclofène - 22/04/17
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Résumé |
Objectifs |
Décrire la prise en charge des intoxications par les principaux médicaments addictolytiques au regard d’une prescription de ces molécules le plus souvent hors AMM.
Description |
Le traitement de la dépendance à une substance ou à un comportement répond à une prise en charge médico-psychosociale, qui implique une association de médicaments pour le traitement de l’addiction mais aussi de la comorbidité psychiatrique souvent associée. Toutes ces molécules ont une action sur la neurotransmission cérébrale, particulièrement sur le système hédonique rendant le risque d’intoxication plus important.
Méthode |
Le chef de file des médicaments addictolytique faisant l’objet d’une recommandation temporaire d’utilisation est le baclofène. Une saisine de l’ANSM a permis de réaliser une étude nationale sur l’épidémiologie des intoxications par ce médicament à partir des données des Centres Antipoison français [1 ]. L’analyse de la littérature permet de reconnaître l’utilisation d’autres substances, ciblant le système GABA/glutamatergique ou sérotoninergique comme traitement potentiel des addictions avec des essais cliniques en cours.
Résultats |
Concernant le baclofène, entre 2008 et 2013, 294 expositions chez le patient alcoolo-dépendant ont été rapportées aux Centres antipoison. Au total, 220 intoxications étaient des suicides. L’âge moyen était de 42 ans et la majorité était des hommes (61,5 %). La dose moyenne supposée ingérée était de 430,5mg dans les cas de suicide avec le baclofène seul, alors que cette dose semble plus faible dans les polyintoxications (326,0mg), même si la différence n’est pas significative. Les signes cliniques les plus fréquents étaient la somnolence (n=70 ; 23,8 %), 17,3 % avaient un score de Glasgow entre 4 and 8 (n=51), et 19,7 % présentaient une agitation (n=58). Les autres médicaments, représentés par les nouveaux anti-épileptiques comme la gabapentine ou le topiramate, mais aussi les autres agents GABAergiques ou glutamatergiques, font partie du domaine de la recherche dans le traitement des addictions mais sont connus des utilisateurs qui les mésusent. Ces médicaments sont responsables de nystagmus, ataxie, troubles de la conscience, crises convulsives et troubles de la conduction ventriculaire.
Conclusion |
Si les intoxications sont généralement d’évolution favorable, la connaissance des modes de consommation est importante pour les urgentistes qui sont les premiers à les prendre en charge. Le traitement le plus souvent symptomatique doit s’accompagner d’une prise en charge globale pour éviter les récidives.
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Vol 29 - N° 2S
P. S27-S28 - mai 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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