Objectif. Une des difficultés de lutte contre la cécité est le faible niveau de prise de conscience des populations vis-à-vis des maladies. Cette étude vise à déterminer les connaissances, attitudes et pratiques d'un échantillon de Loméens vis-à-vis du glaucome.

Méthode. Un interview sur questionnaire a été réalisé auprès d'un échantillon opportuniste de 767 personnes, âgées de 20 ans et plus. Les questions posées étaient ouvertes ou fermées dans certains cas. Les interviews ont été réalisées à Lomé et dans ses quartiers périphériques. Les grands groupes ethniques du pays ainsi que les différents niveaux d'instruction (sans, primaire, secondaire et universitaire) ont été inclus dans la composition de l'échantillon.

Résultats. La connaissance des maladies oculaires a été notée chez 84 % de la population étudiée. Les maladies oculaires les plus connues sont la myopie, la cataracte, la presbytie puis le glaucome. Seuls 228 sur 767 connaissent le glaucome, soit 29.72 % ; parmi eux : 25 % connaissent une personne qui a perdu la vue, 61.84 % estiment que la maladie est grave, 4.4 % avouent avoir recours aux tradipraticiens, 56.1 % ne font pas confiance aux ophtalmologistes togolais pour les soigner.

Conclusion. Compte-tenu du nombre élevé de personnes n'ayant pas confiance dans la compétence des médecins togolais, un des enseignements de cette étude est l'urgence de mettre sur pied une stratégie rationnelle d'éducation sanitaire et de promotion des soins oculaires et l'utilisation des services existants en vue de réduire la cécité glaucomateuse.