S'abonner

Trois laboratoires pour une substance - 22/04/17

Doi : 10.1016/j.toxac.2017.03.051 
B. Lelièvre 1, , C. Richeval 2, 3, H. Maurer 4, G. Drevin 1, P. Compagnon 1, C. Abbara 1, L. Humbert 2, D. Allorge 2, 3, J.-M. Gaulier 2, 3, A. Turcant 1
1 Laboratoire de pharmacologie-toxicologie, CHU, Angers, France 
2 Laboratoire de toxicologie, CHRU, Lille, France 
3 EA 4483, université de Lille 2, Lille, France 
4 Laboratoire de toxicologie expérimentale et clinique, Hombourg (Sarre), Allemagne 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 2
Iconographies 0
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Objectif

Une des principales difficultés rencontrées par les toxicologues analystes réside dans la veille scientifique et la mise à jour des bibliothèques des spectres de masse avec de nouveaux produits stupéfiants, ou non. Nous présentons le cas d’une jeune femme ayant porté plainte pour viol et pour laquelle des analyses ont été réalisées dans trois laboratoires.

Description du cas

Lors d’une soirée, une jeune femme de 16 ans déclare avoir bu quelques bières, puis s’être sentie mal, ne pouvant plus ni bouger, ni parler, tout en demeurant consciente. Le lendemain, soit environ 16 à 20h plus tard, elle porte plainte et des prélèvements sanguins et urinaires sont réalisés.

Méthode

Dans un premier temps, après extraction liquide/liquide en milieu alcalin, les prélèvements sont analysés par LC-DAD. Les urines sont analysées par GC-MS sans et après dérivation avec du HFBA ou du BSTFA. Une recherche de psychotropes et benzodiazépines est également effectuée par LC-MS/MS dans les deux prélèvements. Dans un second temps, l’échantillon urinaire a été envoyé au laboratoire d’Hombourg pour recherche de nouvelles drogues de synthèse et drogues d’abus. Enfin, les échantillons ont été adressés au CHRU de Lille où des analyses par LC-HRMS ont été réalisées.

Résultats

Les analyses initiales ont mis en évidence un pic (temps de rétention de 7,6min) dans le sang et un pic additionnel à 6,0min dans les urines. Les recherches de nouvelles drogues de synthèse ou drogues d’abus sont négatives. Les dernières analyses ont mis en évidence la présence de bilastine dans le sang périphérique (677μg/L) et dans les urines (traces).

Conclusion

La bilastine est un nouvel anti-histaminique H1 non sédatif. Sa demi-vie est d’environ 15h ; elle est peu métabolisée et son élimination est majoritairement urinaire. Les concentrations plasmatiques thérapeutiques sont comprises entre 100 et 300μg/L [1]. En cas de surdosage, les concentrations sanguines mesurées sont comprises entre 1 000 et 2 000μg/L [2]. Les effets indésirables sont de type céphalées, somnolence, sensations vertigineuses et asthénie. L’absence de troubles de la conscience relatés par la patiente ne semble pas en cohérence avec une prise de bilastine ; il est cependant légitime de considérer que la concentration sanguine de bilastine pouvait être compatible avec la survenue d’une somnolence. Dans tous les cas, sur le plan analytique, ce dossier illustre la nécessité d’associer différents laboratoires et techniques d’analyse dans le but d’identifier de nouvelles substances. Il montre également l’importance de confronter les résultats analytiques aux données cliniques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 29 - N° 2S

P. S40-S41 - mai 2017 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Étude de l’efficacité d’un antidote de type Fab dans les intoxications à la colchicine chez le cochon nain Göttingen utilisé comme modèle de l’intoxication humaine
  • N. Fabresse, M. Eddleston, A. Thompson, A. Astier, R. Gregson, T. King, E. Clutton, F. Baud, J.-C. Alvarez
| Article suivant Article suivant
  • Intoxication aiguë à l’isoniazide chez un nourrisson de 21 mois
  • L. Chouraqui, C. Schmitt, E. Bosdure, R. Torrents, A. Boulamery, R. Guilhaumou, N. Simon, L. De Haro

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.