Réduction médicamenteuse d’une tachycardie supraventriculaire (TSV) soutenue chez un adolescent, avec dosage des anti-arythmiques pratiqué à l’occasion d’un réétalonnage des chromatographes du laboratoire - 22/04/17
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Résumé |
Objectif |
Présenter un cas original avec documentation du dosage sanguin d’anti-arythmiques utilisé pour réduire une tachycardie supra ventriculaire (TSV) soutenue chez un adolescent.
Description du cas |
Un jeune garçon de 16 ans, sportif (52kg – 1m72), est hospitalisé pour palpitations à l’effort. Une heure après l’admission aux urgences (H+1), il était conscient, sans sensation de malaise, douleur thoracique ou dyspnée. La TA était à 141/63mmHg, le pouls à 202bpm, la saturation pulsée en oxygène à 100 % en air ambiant. Le reste de l’examen clinique était sans particularité. L’ECG retrouvait une tachycardie à complexes fins étiquetée comme étant une TSV. Le 1er bilan biologique montrait un ionogramme sanguin et une numération formule sanguine normaux. La prise de stimulants n’était pas retrouvée à l’interrogatoire. Devant ce diagnostic de TSV chez un sujet jeune, la réalisation de manœuvres vagales a été effectuée, mais sans succès. L’injection IV de 3mg d’adénosine (Krenosin®) n’a pas permis la réduction de celle-ci et n’a pas été renouvelée. A H+2,4, 600mg d’amiodarone (Cordarone®) à visée anti-arythmique, et 0,5mg d’alprazolam (Xanax®) à visée anxiolytique ont été administrés per os. Devant la persistance (H+3) de cette TSV à 195bpm, un transfert médicalisé par un SMUR est effectué vers le service d’accueil des urgences (SAU) pédiatriques du CHU. Après la pratique de nouvelles manœuvres vagales, 50mg d’hydroxyzine (Atarax®), à visée anxiolytique, ont été administrés sur 30mn à H+5,25. À l’arrivée au SAU pédiatrique à H+6,5, la réduction de la TSV était observée. L’ECG post-critique était normal et ne montrait pas d’onde delta. Des dosages des molécules employées ont été pratiqués.
Méthodes |
L’amiodarone a été dosée en HPLC/DAD et l’hydroxyzine en LC-MS/MS. Les résultats sont présentés dans le Tableau 1 : le rapport amiodarone/déséthylamiodarone est ici de 4,33 (N : 1 à l’équilibre thérapeutique). La réduction médicamenteuse de ce trouble du rythme rapide utilisait certes un schéma thérapeutique inhabituel [2 ], mais la présence à des niveaux efficaces des molécules utilisées a pu être démontrée par leurs dosages biologiques qui objectivaient des concentrations sanguines en zone thérapeutique. La synergie entre les deux molécules utilisées n’a pas permis d’attribuer spécifiquement la réduction de la TSV à l’une ou l’autre.
Conclusions |
Les protocoles thérapeutiques des TSV ne recommandent pas le dosage biologique des anti-arythmiques en pratique courante, mais leur réalisation, exceptionnelle a permis de confirmer dans ce cas qu’ils atteignaient des concentrations thérapeutiques.
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Vol 29 - N° 2S
P. S48-S49 - mai 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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