Ostéome choroïdien : à propos d'un cas. - 08/03/08
L Velasque,
F Peyramaure,
JM Labrouze,
G Bourguignon,
L Dulaurent,
G Saliou,
JC (Bordeaux) Ballion
But. L'ostéome choroïdien est une tumeur rare d'étiologie inconnue. Le diagnostic est essentiellement clinique mais l'imagerie permet d'éliminer d'autres tumeurs essentiellement un hémangiome.
Matériel et Méthode. Monsieur B 33 ans est adressé pour le bilan d'une tumeur papillaire droite, découverte à l'occasion d'une baisse d'acuité visuelle modérée à 8/10 P3. On retrouve au fond d'oeil une tumeur blanc jaunâtre surélevée englobant la papille. Une couronne d'exsudats secs affleurent la macula. L'angiographie objective une tumeur papillaire fortement autofluorescente avec une dilatation capillaire responsable d'une diffusion hétérogène discrétement retardée sans néovascularisation. L'échographie en mode B montre une voussure papillaire hyper-reflective avec un cône d'ombre postérieur. La tomodensitométrie met en évidence une hyperdensitée de tonalité calcique au niveau de la papille.
Résultats. Le diagnostic d'ostéome choroïdien est porté sur les données de l'examen biomicroscopique et angiographique. L'échographie et la tomodensitométrie confirment la nature osseuse des calcifications. Une photocoagulation au laser Argon est effectuée au niveau de la tumeur et permet une diminution de l'exsudation et une amélioration de l'acuité visuelle.
Commentaire et Conclusions. Classiquement diagnostiqué chez une femme jeune, l'ostéome choroïdien est unilatéral dans 75 % des cas et de siège souvent juxta papillaire. Les examens paracliniques permettent le diagnostic différentiel avec les autres tumeurs choroïdiennes (mélanome achrome, hémangiome, hémorragies sous rétiniennes organisées et calcifications dystrophiques ou métastatiques). L'évolution est lente, la principale complication est la néovascularisation choroïdienne parfois accessible à la photocoagulation laser dont le succès est estimé à 25 %. Par ailleurs le laser peut également être réalisé en cas d'exsudation majeure comme chez ce patient.
Plan
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Vol 25 - N° 5
P. 69-70 - avril 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.