Dans le cadre d’un exercice privé, entre janvier 2010 et décembre 2015, 621 dents incluses ont été exposées à des fins orthodontiques. Les canines maxillaires en constituaient la majorité (464=74,71 %), suivies des incisives centrales maxillaires (36=5,80 %), puis des canines mandibulaires (32=5,15 %) et, enfin, des secondes prémolaires mandibulaires (30=4,83 %). Concernant les 464 canines maxillaires, elles étaient réparties sur 356 patients, avec un âge moyen, au moment de l’intervention, de 15 ans et 3 mois (de 7 ans et 10 mois à 45 ans et un mois). La répartition entre les sexes était de 60,7 % (F) pour 39,3 % (H) ; 32,8 % des canines maxillaires étaient vestibulaires et 67,2 % étaient palatines. Seulement, 6 canines n’avaient pas bougé, soit un taux de succès de mise en place sur l’arcade de 98,7 %. L’interview des orthodontistes avait permis de préciser que la mise en place orthodonticochirurgicale d’une canine incluse allongeait la durée de traitement, en moyenne, de 6 mois, mais dans certains cas jusqu’à 12 mois, voire plus. La finalité de cette intervention est d’aider la mise en place orthodontique des dents incluses avec la totalité des structures parodontales et la meilleure intégration esthétique possible. L’objectif de cet article est d’illustrer la chirurgie parodontale orthodontique des canines maxillaires incluses et de proposer un arbre de décision chirurgicale.