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Maladie de Mondor : à propos d’une nouvelle observation - 22/05/17

Doi : 10.1016/j.revmed.2017.03.123 
A. Hariz 1, , O. Hentati 2, I. Boukhris 3, I. Kechaou 4, S. Azzabi 5, L. Ben Hassine 5, E. Cherif 6, N. Khalfallah 7
1 Service de médecine interne B, hôpital Charles Nicolle, faculté de médecine de Tunis, laboratoire de pathologie rénale LR00SP01, Tunis, Tunisie 
2 Médecine interne “B” hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie 
3 Médecine interne B, CHU Charles Nicolle, Tunis, Tunisie 
4 Médecine interne B, Bab Souika, Tunis, Tunisie 
5 Service de médecine interne B, CHU Charles Nicolle, Tunis, Tunisie 
6 Médecine interne B hôpital Charles Nicolle, 9 avril, Tunis, Tunisie 
7 Service de médecine interne B, hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La maladie de Mondor est une pathologie thrombotique veineuse superficielle sur veine saine à localisation thoracique et abdominale, elle est habituellement bénigne. Ce n’est qu’en 1939 qu’avec Mondor, elle est devenu une entité à part et qu’il l’a décrit comme une « tronculite sous-cutanée subaiguë de la paroi thoracique antérolatérale ». Le diagnostic de cette pathologie est essentiellement clinique ; les explorations paracliniques n’ont aucune spécificité. L’origine est idiopathique dans la moitié des cas. L’évolution spontanée est constamment favorable et des récidives sont possibles dans 5 % des cas. C’est une maladie à prédominance féminine. La survenue chez l’homme est rare (1 homme/10 femmes). Cinquante cas seulement touchant les hommes sont répertoriés dans la littérature.

Observation

Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 41 ans, qui a été hospitalisé pour une tuméfaction thoracique douloureuse, apparue depuis 10jours sans circonstances favorisantes. Le patient était sans antécédents particuliers et n’avait pas de facteurs de risque thrombœmboliques. L’examen trouvait un cordon induré faisant 10cm de long et 0,5cm de diamètre, avec des signes inflammatoires locaux, légèrement douloureux, siégeant au niveau de la région latéro-thoracique supérieure. Le reste de l’examen était sans anomalies. L’échographie Doppler confirmait la thrombose veineuse superficielle de la veine épigastrique supérieure. Dans le cadre du bilan étiologique, une radiographie du thorax, une échographie abdominale et un bilan de thrombophilie étaient normaux. Le patient a été mis sous traitement anticoagulant avec bonne évolution. Depuis sa sortie de l’hôpital, il a été perdu de vue et a arrêté le traitement par son propre chef 1 semaine après. Vingt mois plus tard, il a été rehospitalisé pour une récidive de la thrombose veineuse superficielle au niveau de la veine basilique dans sa portion brachiale. Le bilan étiologique était toujours négatif. L’évolution était favorable sous traitement anticoagulant.

Discussion

La particularité de notre observation réside dans la survenue de la maladie de Mondor chez un sujet de sexe masculin et surtout par son caractère récidivant dans des localisations différentes. Classiquement, l’évolution de la maladie de Mondor est constamment favorable en l’absence de toute thérapeutique et surtout en l’absence d’extension vers le réseau profond ou d’embolie pulmonaire. Mais devant le risque de récidive à d’autre siège l’indication d’un traitement anticoagulant ou au moins antiagrégant parait justifiable.

Conclusion

La maladie de Mondor est une pathologie rare qui survient exceptionnellement chez l’homme. Il est nécessaire de supprimer la cause ou les facteurs prédisposant s’ils sont retrouvés pour favoriser la guérison et éviter la récidive.

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Vol 38 - N° S1

P. A112 - juin 2017 Retour au numéro
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  • Démarche étiologique devant une thrombose veineuse superficielle : par où commencer ?
  • R. Abida, A. Hariz, I. Boukhris, I. Kechaou, L. Ben Hassine, S. Azzabi, E. Cherif, N. Khalfallah
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  • Maladie thromboembolique : quelle importance donner aux facteurs de risque transitoires ?
  • E. Rachdi, S. Bellakhal, N.H. Guediche, A. Souissi, B. Ben Kaab, A. Mestiri, T. Jomni, M.H. Douggui

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