Introduction. Nous présentons la prise en charge chirurgicale de 3 patients présentant une aniridie post-traumatiques et nécessitant une implantation secondaire.

Matériel et Méthodes. Deux patients étaient pseudophakes (l'un opéré en extra-capsulaire manuelle et l'autre par phacoémulsification), le troisième patient était phake. Suite à un traumatisme oculaire contusif ces patients ont présenté pour le premier une expulsion de l'iris et de l'implant, pour le second une expulsion de l'iris et une luxation antérieure de l'implant, pour le troisième une aniridie fonctionnelle associée à une luxation antérieure du cristallin. Après une première intervention chirurgicale (fermeture du globe, intra-capsulaire pour le troisième patient), restait le problème de la correction de l'aphakie et de l'aniridie. Aucun des patients ne possédaient de support capsulaire résiduel. L'adaptation par lentilles prothétiques a échoué. L'indication d'un implant à fixation ciliaire à iris peint (Morcher) a donc été posée.

Résultats. La satisfaction des patients est bonne en ce qui concerne la disparition de la photophobie préopératoire et l'amélioration esthétique. L'acuité visuelle moyenne post-opératoire est de 4/10 (2/10, 3/10, 7/10). Les suites opératoires ont été marquées par une réaction inflammatoire notable pour chacun des patients et un décollement choroïdien pour un des patients.

Discussion. Le centrage de cet implant est facilité par l'absence d'iris. Il nécessite toutefois une incision cornéenne importante puisque le diamètre optique de l'implant est de 11 mm.

Conclusion. La mise en place d'un implant à iris peint est une solution chirurgicale satisfaisante en cas d'échec des lentilles prothétiques chez des patients présentant une aniridie et une aphakie traumatiques avec un état rétinien fonctionnel.