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Complications et pronostic des diarrhées à C. difficile : cohorte prospective - 25/05/17

Doi : 10.1016/j.medmal.2017.03.029 
N. Khanafer 1, P. Vanhems 1, F. Barbut 2, C. Demont 3

G. Cdi014

1 Hôpital Edouard-Herriot, hospices civils de Lyon et UCBL1, Lyon, France 
2 UPMC et CNR C. difficile, Paris, France 
3 Sanofi Pasteur, Lyon, France 
4 Hôpital Edouard-Herriot, hospices civils de Lyon, et Sanofi Pasteur, Lyon, France 

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Résumé

Introduction

C. difficile est responsable chez l’homme de 30 % des diarrhées post-antibiotiques et de 95 % des colites pseudomembraneuses (CPM). Les complications associées à l’infection à C. difficile (ICD) sont nombreuses : récidives, perforation intestinale, mégacôlon toxique, sepsis et décès. Les ICD sont devenues préoccupantes depuis 2003 en raison de l’augmentation de leur incidence, de leur sévérité et du coût associé. Notre objectif est de décrire le taux de complications observées chez les patients d’un centre hospitalo-universitaire ayant présenté une diarrhée à C. difficile.

Matériels et méthodes

Entre février 2011 et février 2014, une étude de cohorte prospective a été conduite chez des patients (≥18 ans) hospitalisés et présentant une diarrhée suspecte à C. difficile. L’ICD a été confirmée par un test immunoenzymatique des toxines et/ou une culture toxigénique et/ou une PCR spécifique. Les patients inclus ont été suivis durant leur séjour à l’hôpital puis à J (jour) 30 et J60 suivant la réalisation du test.

Résultats

Au total, 945 patients ont été inclus (Groupe (G)1 : 233 cas d’ICD et G2 : 712 cas de diarrhée non liée à C. difficile). Cent-six patients (11,2 %) ont développé au moins une de complications suivantes : colectomie, colite, CPM, iléite/rectite, défaillance multiviscérale, iléus, insuffisance rénale, mégacôlon, pancolite, perforation intestinale, péritonite ou choc septique. Le taux de complications était significativement plus élevé dans le G1 [26,6 % (n=62) vs 6,2 % (n=44), p<0,001]. Les principales complications observées dans le G1 étaient : colite et/ou pancolite [14,2 % (n=33)], insuffisance rénale [10,3 % (n=24)], choc septique [3,9 % (n=9)], CPM [3,0 % (n=7)], iléite/rectite [2,2 % (n=5)] et colectomie [2,2 % (n=5)]. A J30 et J60, les taux de récidives d’ICD étaient respectivement de 2,6 % et de 1,2 %. A J60, 137 (14,5 %) patients étaient décédés [37 dans G1 (15,9 %) et 100 dans G2 (14,0 %)]. Chez les cas d’ICD, 25 patients (10,7 %) et 12 patients (5,2 %) sont décédés respectivement dans les 30jours et 60jours post-diagnostic. L’ICD a été considérée comme une cause principale ou contributive de décès dans 14 cas (48,3 % des décédés).

Conclusion

Cette étude prospective souligne que les taux de complications et de décès liés à l’ICD sont plus élevés de ceux rapportés précédemment en France. Des données supplémentaires sur les complications, autres que la colectomie et l’admission en unité de soins intensifs fréquemment rapportées dans la littérature, nous semblent nécessaires pour évaluer l’impact réel de cette infection. En complément, des mesures d’hygiène et d’une utilisation rationnée des antibiotiques pour prévenir la transmission et réduire l’incidence des ICD, une approche vaccinale pour éviter le développement de cette infection et/ou diminuer le risque de complications associées pourrait être intéressante.

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Vol 47 - N° 4S

P. S10-S11 - juin 2017 Retour au numéro
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