Adaptation d’un centre de lutte antituberculeuse (CLAT) aux évolutions des contextes législatifs et migratoires entre 2012 et 2016 - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Outre la mission spécifique d’enquête autour d’un cas de tuberculose maladie (TM), les CLAT ont une activité centrée sur le dépistage des populations à risque, l’expertise en cas de suspicion de TM, le suivi de patients malades ou à haut risque tuberculeux et la formation des professionnels travaillant auprès des populations à risque. L’objectif de cette étude est de décrire les activités d’un CLAT suite aux changements des recommandations pour les enquêtes autour d’un cas en 2013 et l’augmentation du flux migratoire sur le territoire.
Matériels et méthodes |
Étude descriptive rétrospective de 2012 à 2016 décrivant les consultations au CLAT, l’activité de dépistage radiologique de populations à risque réalisée en partenariat avec d’autres services et les actions de formation de professionnels. Les données sont issues du logiciel hospitalier et de tableaux Excel du service.
Résultats |
Entre 2012 et 2016, le nombre de patients fréquentant le CLAT a augmenté de 32 % (1378 en 2012 vs 1824 en 2016) avec une moyenne de 3367 venues par an. Avec en moyenne une centaine d’enquêtes annuelles gérées par le CLAT sur cette période, l’activité de consultation liée aux déclarations obligatoires a diminué de 38 % du fait des nouvelles recommandations (1782 venues en 2012 vs 1102 en 2016). Parallèlement, on constate une augmentation majeure des activités d’expertise (277 en 2012 vs 711 en 2016), de dépistage des populations à risque (331 en 2012 vs 772 en 2016) et de suivi des patients à risque (88 en 2012 vs 311 en 2016). Cette augmentation d’activité porte principalement sur la population migrante dont le nombre a augmenté de 86 % (537 en 2012 vs 1001 en 2016) avec une stabilité du nombre de patients nés en France (841 en 2012 vs 823 en 2016). À cette activité s’est ajouté en 2016 celle du dépistage radiologique systématique des populations à risques, en partenariat avec la permanence d’accès aux soins de santé, le centre de vaccinations polyvalentes pour les migrants (577 patients en 2016) et l’unité de consultation de soins ambulatoires pour les détenus (398 patients en 2016). Enfin, après une stabilité de 2012 à 2015, le nombre d’actions de formation auprès des professionnels a doublé en 2016 (13 en 2012, 16 en 2015 et 31 en 2016). Ces actions ont pour principal objectif d’autonomiser les médecins généralistes dans le dépistage de la tuberculose et de sensibiliser les travailleurs sociaux de structures d’hébergement.
Conclusion |
De 2012 à 2016, le CLAT a su s’adapter au nouveau contexte législatif et migratoire. Bien que l’activité d’enquête ait diminué, l’activité générale est en augmentation, notamment pour ce qui concerne la prise en charge des populations à risque, tant au CLAT que via les partenariats. L’augmentation de l’activité d’expertise et de formation reflète également la visibilité croissante du CLAT, en particulier dans sa mission de centre de recours.
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Vol 47 - N° 4S
P. S106 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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