Confirmation de l’efficacité de six semaines d’antibiothérapie et relais oral précoce dans les spondylodiscites infectieuses à Pyogènes - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
L’incidence des spondylodiscites infectieuses à pyogènes (SDI) ne cesse d’augmenter depuis deux décennies, en lien avec une plus grande fréquence des comorbidités et de meilleurs outils diagnostiques. Le traitement repose sur une antibiothérapie prolongée. Une durée de 6 semaines a été validée dans un essai randomisé de non-infériorité. Malgré tout, cette proposition reste débattue. Nous rapportons ici 5 années d’expérience d’antibiothérapie « courte ».
Matériels et méthodes |
Étude observationnelle rétrospective multicentrique de mai 2011 à mai 2016. La sélection des cas possibles a été faite à partir du Programme de médicalisation des systèmes d’information. Les critères d’inclusion étaient : adulte avec diagnostic confirmé de SDI par imagerie, documentation microbiologique, antibiothérapie de 6 semaines. Les critères de non-inclusion étaient : infection fongique, à mycobactérie ou à Brucella, présence de matériel d’ostéosynthèse rachidien, suivi de moins de 6 mois ou décès dans les 6 semaines de traitement. Un échec était défini comme la survenue avant un an du décès ou d’une récidive de l’infection liée à la même bactérie. Les données clinico-biologiques, radiologiques et de suivi ont été décrites.
Résultats |
Au total, 110 patients ont été inclus. L’âge médian était de 67 ans (écart inter-quartile, EIQ 60–81) avec une prédominance masculine (68 %). Le score de Charlson ajusté médian était à 4 (EIQ 3–6). Le délai diagnostique médian était de 16jours (EIQ 7–31), 82 % des patients avaient une température>38°C et 85 % des douleurs rachidiennes, seulement 67 % présentaient les deux. Les hémocultures étaient positives chez 84 patients (76 %), 23 avaient une endocardite associée. La CRP médiane était de 130,4mg/L (EIQ 75–237). L’atteinte rachidienne était respectivement lombosacrée, thoracique ou cervicale dans 64 (58 %), 38 (34 %), et 17 cas (15 %), 18 patients avaient plusieurs localisations. Staphylococcus aureus était impliqué dans 44 cas (40 %), devant les streptocoques (36 cas, 32 %), les entérobactéries (17), et les Staphylocoques à coagulase négative (SCN) (16) avec culture plurimicrobienne dans 8 cas. Un relais oral de l’antibiothérapie avant 7jours a été fait chez 38 patients. Avec une médiane de suivi de 356jours (EIQ 215–423), seulement 4 échecs ont été constatés (3,6 %) : 2 patients âgés décédés de causes non liées à la SDI, et 2 récidives précoces (7jours et 3 mois après l’arrêt des antibiotiques) dans un contexte de traitement conservateur de chambre implantable infectée à SCN.
Conclusion |
Cette étude confirme le faible nombre d’échecs thérapeutiques en cas de traitement court des SDI en situation de vie réelle, y compris dans le groupe des patients avec relais oral précoce.
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Vol 47 - N° 4S
P. S109-S110 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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