Incidence des infections sexuellement transmissibles (ISTs) et impact de la consommation de nouvelles drogues de synthèse en contexte sexuel (CHEMSEX) dans une consultation PrEP - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
L’efficacité de la Prophylaxie Pre-exposition (PrEP) par TDF/FTC n’est plus à démontrer. Mais son ciblage sur le VIH et le risque de désinhibition posent la question de l’incidence des ISTs. Peu de données sont disponibles, en vie réelle, sur l’évolution des ISTs et le lien avec la consommation de drogues au sein d’une consultation de PrEP VIH.
Matériels et méthodes |
Dans le cadre de la RTU mise en place par l’ANSM en janvier 2016, nous avons élaboré depuis un an une approche pluridisciplinaire de suivi comprenant le dépistage répété des ISTs asymptomatiques et leur traitement, l’observance au traitement, et le counseling des patients dans le cadre d’une offre globale de santé sexuelle dans la consultation PrEP.
Résultats |
Au 05 janvier 2017, 313 personnes ont initié la PrEP dont 94,7 % d’hommes ayant des relations avec des hommes (HSH). Au J0, 202 (64,5 %) déclaraient consommer des produits psycho-actifs (dont cannabis et poppers mais excluant l’alcool), 153 (48 %) dans le cadre du Chemsex et 12 pratiquaient le slam (3,8 %). Au J0, au moins un antécédent d’ISTs au cours des 2 dernières années est déclaré par 196 patients (62 %). Pendant le suivi (incluant le J0), 134 patients (42,8 %) sont porteurs d’une ou plusieurs ISTs, parmi lesquels 103 (76,9 %) déclarent au moins un ATCD d’IST dans les 2 dernières années ; 57 sont porteurs d’au moins une IST en J0, 20 sur les 57 sont à nouveau infectés au cours du suivi ; 77 sont infectés au cours du seul suivi dont 22 (29 %) sans ATCD déclarés d’IST. À J0 les infections se répartissent (N à J0) : Gonoccoque 85 (33 à J0), Chlamydiae 86 (29), Syphilis 27 (5), VHC 8 (6), VIH 6 (5) (1 contamination entre J0 et M1 malgré la PrEP), Mycoplasma Genitalium (dépistage à partir de septembre 2016) : 39 (5). Quatre-vingt-quatorze pour cent des infections étaient asymptomatiques. À J0, 16 % sont porteurs d’une IST, 9,9 % à M1, 16 % à M3, 22 % à M6 et M9 ; 54 % des patients porteurs d’ISTs pratiquent le Chemsex (p<0,005).
Conclusion |
La première année d’une importante consultation de PrEP met en lumière un taux élevé d’ISTs, asymptomatiques, et son augmentation au cours du suivi, significativement plus élevé chez les adeptes du Chemsex. L’implémentation de la PrEP associée à une offre globale de santé sexuelle doit s’intensifier même au-delà du cadre de la RTU.
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Vol 47 - N° 4S
P. S11 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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