Cryptococcose disséminée : explorations immunitaires chez 6 patients non infectés par le VIH - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Les cryptococcoses disséminées des patients vivant avec le VIH sont bien décrites dans la littérature a contrario des patients considérés comme immunocompétents. Nous décrivons six observations de cryptococcose disséminée chez des patients non infectés par le VIH en pointant les particularités clinico-épidémiologiques et mycologiques. Parallèlement, nous rapportons les résultats des explorations immunologiques visant à rechercher un éventuel « déficit immunitaire sous-jacent et méconnu ».
Matériels et méthodes |
Une étude prospective a été menée de 2011 à 2016. Six patients ont été identifiés comme présentant une cryptococcose disséminée sans facteurs de risque évidents. En plus d’un bilan immunologique initial comprenant les sérologies VIH et HTLV1, l’immunophénotypage des lymphocytes circulants, le dosage pondéral des immunoglobulines, un bilan plus spécifique avec l’étude de l’axe interféron gamma, la recherche d’anticorps anti-GM CSF et le séquençage du gêne STAT1 a été réalisé pour chacun des cas.
Résultats |
Les patients étaient principalement de jeunes hommes avec un sex-ratio H/F de 2 et une moyenne d’âge de 26,3ans (sd=18,2). Le délai moyen de diagnostic depuis le début des symptômes était de 34,3jours (sd=32,8)jours avec des tableaux cliniques variés allant de la fièvre prolongée au tableau d’hypertension intracrânienne sévère. La localisation pulmonaire était retrouvée chez 2 patients. Les deux patients infectés par Cryptococcus gattii ne présentaient pas de séquelles à l’inverse de ceux infectés par C. grubii. Une seule patiente présentait des anticorps anti-GM CSF. Le reste du bilan immunologique était normal pour l’ensemble des patients.
Conclusion |
Les cryptococcoses disséminées du patient sans facteurs de risque sont rares et rapportées de façon très sporadiques. Elles doivent être connues et particulièrement évoquées chez des patients vivant ou revenant de Guyane, du fait des particularités cliniques fonction des souches, du mauvais pronostic potentiel de leur évolution. Bien que l’hypothèse probable puisse être la virulence de la souche de Cryptococcus sp, l’exploration de ces cas nécessiterait la réalisation d’un bilan immunologique exhaustif chez tous ces patients apparemment « immunocompétents ».
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Vol 47 - N° 4S
P. S118 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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