Couverture vaccinale dans une cohorte de patients vivant avec le VIH suivis dans un CHU : étude prospective transversale, 25 janvier–12 février 2016, France - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Les patients vivants avec le VIH (PVVIH) sont exposés à un risque plus élevé d’infection ou de sévérité d’une infection que la population générale. Certaines de ces maladies infectieuses sont à prévention vaccinale. Le déficit immunitaire causé par le VIH peut par ailleurs conduire à un immunogénicité vaccinale diminuée même chez des patients efficacement traités. Ces éléments sont pris en compte dans les recommandations vaccinales spécifiques pour les PVVIH, dont l’actualisation a été publiée en mai 2015 par le Haut Conseil de la Santé Publique.
L’objectif de l’étude était d’estimer la couverture vaccinale de PVVIH suivis dans un CHU.
Matériels et méthodes |
Une étude prospective transversale a été menée du 25 janvier au 12 février 2016, dans une cohorte de PVVIH. Un questionnaire standardisé a permis de recueillir des données démographiques, médicales, immuno-virologiques et sur le statut vaccinal. Ces données ont été décrites et des taux de couverture vaccinale ont été estimés. Les PVVIH ne relevant pas, pour certains maladies, d’une indication vaccinale ont été considérés comme en adéquation vaccinale. Cette étude a permis la réalisation secondaire d’une étude qualitative emboîtée.
Résultats |
Le nombre de PVVIH inclus était de 144. L’âge médian était de 50 ans et le sex-ratio de 2,2 (H/F). Un médecin traitant a été déclaré par 96,8 % des PVVIH avec une fréquence de consultation de quatre fois par an. La couverture vaccinale adéquate a été estimée à 45,8 % contre diphtérie-tétanos-poliomyélite (DTP), 79,7 % contre l’hépatite B, 4,2 % contre S. pneumoniae, 37,5 % contre la grippe. Chez les 28 PVVIH nés après 1980, 50 % était vaccinés contre rougeole-oreillons-rubéole. Chez les 60 PVVIH relevant de l’indication de vaccination contre N. meningitidis du groupe C, 3,3 % étaient vaccinés. Chez les 94 du groupe à risque hépatite A, 64,9 % étaient en adéquation vaccinale. Le manque de proposition par le médecin a été identifié comme la raison principale de l’inadéquation vaccinale. Le refus du patient ressortait notamment concernant la vaccination contre la grippe.
Conclusion |
La couverture vaccinale chez le PVVIH reste insuffisante, en particulier contre S. pneumoniae mais également contre la grippe et DTP. Des améliorations, comme l’utilisation d’un protocole vaccinal partagé et systématisé, pourraient être proposées aux médecins et aux patients afin de renforcer la stratégie vaccinale des populations spécifiques.
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Vol 47 - N° 4S
P. S128 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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