Caractéristiques clinico-biologiques des patients présentant une réplication VIH de bas niveau persistante sous traitement antirétroviral - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
La persistance d’une réplication VIH de bas niveau (RéBaN) est observée dans la littérature chez 4–8 % des patients sous traitement antirétroviral (TAR), et pose de nombreuses questions – observance, résistance et stratégies ultérieures. Notre objectif était d’analyser la prévalence et de décrire les caractéristiques cliniques, virologiques et pharmacologiques associées aux RéBaN confirmées.
Matériels et méthodes |
Étude transversale, monocentrique incluant les patients sous TAR sans interruption depuis au moins 24 mois, avec une RéBaN définie par les deux dernières charges virales plasmatiques (CVp) entre 21 et 400 cp/mL (RéBaN « low » [RéBaNL] si deux CVp entre 21 et 50 cp/mL, et RéBaN « high » [RéBaNH] si au moins une des deux CVp entre 51 et 400 cp/mL). Les CVp étaient toutes mesurées par la technique Roche/Cobas 6800. L’analyse portait sur le sous-groupe des patients sous trithérapie avec une RéBaNH :
– analyse des caractéristiques clinico-biologiques ;
– calcul du genotypic sensitivity score (GSS) pour le TAR en cours à partir des génotypes cumulés ;
– analyse des dosages pharmacologiques (DP) réalisés dans les 12 derniers mois (classés « satisfaisants » quand les concentrations plasmatiques mesurées des trois molécules étaient suffisantes).
Résultats |
Au 1er janvier 2017, 224/3971 (5,6 %) patients sous TAR depuis plus de 24 mois présentaient une RéBaN, dont 161/224 (72 %) étaient sous trithérapie, 44/224 (20 %) sous bithérapie et 8/224 (4 %) sous monothérapie. Parmi les patients sous trithérapie, 92/161 (57 %) présentaient une RéBaNL et 69/161 (43 %) une RéBaNH. Ces 69 patients présentaient en médiane un âge de 53 ans (IQR 45–59), un nadir de CD4 à 178/mm3 (IQR 108–313), des CD4 actuels à 648/mm3 (IQR 449–609), une durée totale de TAR de 11 ans (IQR 6–18) et une durée sous le TAR actuel de 12 mois (IQR 5–32). Le score GSS a pu être calculé chez 52/69 de ces patients (197 génotypes sur ARN-VIH et 17 sur ADN-VIH analysés) : il était de 3 dans 83 % des cas (43/52 patients) et de 2 ou 2,5 dans les 17 % restants (9/52 patients). Des DP sous le TAR en cours étaient disponibles pour 28/69 de ces mêmes patients (42 DP analysés) : 23/28 patients (82 %) avaient un ou plusieurs dosages « satisfaisants » sous le TAR en cours, avec une virémie concomitante détectable.
Conclusion |
La majorité des patients présentant une RéBaN confirmée sont infectés par un virus sensible au TAR, sous trithérapie, avec des concentrations antirétrovirales plasmatiques adéquates. La signification et l’origine de la persistance des RéBaN, en dépit d’un TAR théoriquement efficace, ne sont pas connues. Une étude en cours devrait nous permettre d’explorer leur physiopathologie.
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Vol 47 - N° 4S
P. S145 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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